L’information est contenue dans une correspondance du ministre de l’Education de Base (Minedub) adressée récemment aux délégués régionaux de son département ministériel par le biais du secrétaire d’Etat à l’Education de Base. Il s’agit ainsi, d’une mesure du ministre de la Santé publique qui prend effet à compter du 23 septembre 2020 dans les écoles publiques du Cameroun.
Ce sont précisément, 339 908 jeunes filles des écoles publiques du Cameroun âgées de 09 ans qui constituent la cible du vaccin contre le Cancer du col de l’utérus. A en croire les détails contenus dans la lettre du Minedub : « dans le cadre de l’introduction du vaccin contre le Cancer du col de l’utérus et les autres infections génitales dans le Programme élargi de Vaccination et conformément au Plan pluri annuel complet de la vaccination 2015-2020, j’ai l’honneur de vous informer que le ministre de la Santé publique va introduire le vaccin contre le Cancer du col de l’utérus et les autres infections liées au Papillomavirus Humain (HPV) dans le Programme élargi de Vaccination (PEV) au cours de cette campagne qui débutera le 23 septembre 2020, plusieurs stratégies vont être utilisées parmi lesquelles la stratégie école ».
Dans cette optique, la communauté éducative est invitée par le ministre en charge de l’Education de Base, à prendre des mesures nécessaires « pour la vaccination effective des jeunes filles ciblées ».
Le Cancer du col de l’utérus est présenté par les experts comme une tumeur maligne de la partie la plus basse de l’utérus, qui peut être dépistée à l’aide d’un frottis vaginal. La maladie peut être asymptomatique. Elle se caractérise dans quelques cas par des douleurs ou des saignements irréguliers pouvant disparaître. Pour ce qui est du traitement, il comprend : la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. Toutefois, l’on apprend que le vaccin n’élimine pas les souches du virus qui se seraient installées avant l’injection.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus courant chez la femme dans les régions les moins développées. Par exemple en 2018, le nombre de décès des suites de cette maladie était estimé à 311 000, contre 570 000 cas à travers le monde dont 84 nouveaux cas.
Au Cameroun, d’après les chiffres du ministère de la Santé publique (Minsante), 1000 à 1200 nouveaux cas sont notifiés par an, et de nombreuses femmes décèdent des suites de ce type de cancer.
Innocent D H