C’est à travers un tweet publié sur sa page Facebook que le membre du Gouvernement a tenu à apporter des précisions par rapport à l’utilisation de cette somme d’argent mise à la disposition du département ministériel dont il a la charge.
Précisions du Minsanté
« Je lis ça et là : 25 ambulances à 7 milliards…faux. Il s’agit de dix (10) ambulances médicalisées de type B et quinze (15) de type C.
Six (6) scanners dont deux (2) de soixante quatre (64) barrettes et quatre (4) de seize (16) barrettes ;
Trente cinq (35) appareils de radiographie mobiles ; deux cent cinquante (250) moniteurs multiparamétriques avec électrocardiogrammes ;
Cinq cent (500) concentrateurs d’oxygène ; cent soixante deux (162) respirateurs de réanimation ; cent cinquante (150) oxymétries de pouls ;
Mille (1000) tensiomètres électriques ; mille (1000) stéthoscopes ; cinq cent (500) thermomètres électroniques ; six (6) appareils de radiographie hausse/ poumon ;
Six (6) appareils de mammographie ; trente cinq (35) numériseurs de films radiographie ; sept (7) panoramiques dentaires ».
Prêcher le faux pour connaître le vrai
Aujourd’hui, nombreux sont les Camerounais, si ce n’est tous qui refusent de retomber dans la politique des non- dits, celle de l’opacité. Pour avoir des informations par rapport aux sujets qui les intéressent, ils n’hésitent pas à prêcher le faux pour connaître le vrai.
Il faut dire que les réseaux sociaux, à l’instar de tweeter et de Facebook leur donnent l’opportunité d’atteindre directement leurs objectifs, « obligeant » ainsi les membres du Gouvernement à réagir.
C’est ce qui vient de se passer avec cette fausse information de l’achat de « 25 ambulances à 7milliards de FCFA ». Le sujet est devenu viral sur la toile et, des comparaisons ont été faites entre le Cameroun et d’autres pays qui utilisent très peu d’argent pour l’achat de ces véhicules médicalisées.
Obligation de s’expliquer
Un tollé quasi général qui a obligé Manaouda Malachie – ministre de la Santé Publique à faire une sortie que certains considérèrent comme « défensive », alors qu’il aurait pu agir autrement ; notamment communiquer sur l’obtention de cet argent et à quelles fins il est dédié avant que cela n’aille dans tous les sens.
Des changements sont toutefois perceptibles
Même s’ils demeurent subtils. On en a relevé quelques uns, depuis l’avènement du Corona Virus, avec les multiples levées de fonds, dont celles faites par certains parlementaires, qui ont toujours mis à la disposition du public, des informations relatives à la gestion de l’argent qu’ils ont collecté.
Manaouda Malachie a souscrit à cette dynamique, en faisant régulièrement des comptes rendus relatifs aux divers dons reçus, à la gestion de ces derniers…
Une dynamique positive
Qui doit s’étendre sur tous les autres secteurs de la Santé publique, et, qui doit faire tâche d’huile, au sein de l’appareil gouvernant. Les ministres, les directeurs généraux et tous ceux qui ont le pouvoir de signature devraient peut être arrêter de donner du grain à moudre aux « professionnels des fake », en s’expliquant au quotidien sur la gestion de la chose publique, notamment les fonds mis à leur disposition pour tel ou tel autre projet.
Une culture qui va également tordre le cou aux bandits à col blanc dont certains sont aujourd’hui derrière les barreaux.
Nicole Ricci Minyem