Des pourparlers qui portent sur la composition d'un futur conseil souverain de transition.
La journée de lundi 20 mai a connu des débats entre militaires et chefs de la contestation avec pour fil conducteur la formation du futur conseil de transition souverain ont pris fin vers minuit sans accord en bonne et due forme entre les principaux acteurs.
L'Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation) et le Conseil militaire ont eu à trouver un terrain d'entente la semaine dernière concernant une transition de trois ans avant la tenue des élections. Mais une problématique subsiste sur le fait de savoir que des militaires ou des civils pourront contrôler l'autorité qui détient le pouvoir ultime de l'Etat.
"Le principal point de discorde entre l'ALC et le Conseil militaire reste le taux de représentation, entre civils et militaires", ont fait savoir deux partis dans un communiqué commun à l'issue des assises. Tout n'est pas perdu cependant, le Conseil militaire et l'ALC disent être conscients de leur responsabilité historique, ils promettent de travailler pour un accord urgent et répondant aux aspirations du peuple soudanais.
L'AFP Satea al-Hadj, un membre de l'ALC, a déclaré que ces négociations ne devront pas se poursuivre ce lundi, sauf en cas d'une avancée décisive sur les points de discorde. Il pense en outre que l'ALC exige la présence de 08 civils et de trois militaires au sein du Conseil souverain, qui est présenté comme la tête de proue de la transition et qui doit se substituer au Conseil militaire pour une période de 03 ans, avant la tenue des élections. Les généraux veulent avoir 07 militaires dans le Conseil souverain et 04 civils.
Chez les manifestants, l'on s'inquiète. Devant le QG de l'armée, ils ont procédé à un sit-in. "On sent qu'un piège est entrain d'être tendu. Un sale jeu mené par le Conseil militaire", a dit l'un d'eux Moustafa Sedik.
Innocent D H