Bien qu’il ne soit pas candidat, il a intérêt à ce que le candidat qu’il va porter remporte l’élection présidentielle. A cinq mois de l’élection Alassane Ouattara sacrifie Albert Mabri et choisi Albert Flindé.
Pratiquement à cinq mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire, le Président Alassane Dramane Ouattara retouche son équipe gouvernementale. Certainement dans le but d’initier dans les prochains jours des joutes électorales qui garantissent une victoire certaine à son camp. Il faut dire que le Président se retrouve un peu obligé de prendre les devants après les évènements malencontreux survenus à l’endroit du candidat sur lequel il a misé. Le Premier Ministre Gon Coulibally, le porte flambeau du RHDP a été évacué récemment. Ce qui a causé un retard dans la stratégie d’Alassane.
Le candidat du parti présidentiel est en convalescence en ce moment en France. C’est donc au terme d’une discussion par vidéo conférence avec son Premier Ministre de candidat que le Président Ivoirien va procéder au réaménagement partiel de son équipe ministérielle. Une nouvelle qui intervient alors que les ministres se préparaient à prendre part au Conseil des ministres comme cela se fait chaque semaine.
La sortie la plus marquante de ce gouvernement est celle du DR Albert Toikeusse Mabri. Il apparaît très évidemment que c’est lui l’objet même de ce réaménagement ministériel. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a été remplacé à ce poste par Adama Diawara. Or au même moment, Alassane Ouattara fait entrer dans le gouvernement le farouche pourfendeur du Dr Albert Toikeusse Mabri (le sortant).
Notamment, Albert Flindé, ancien Maire de Man et ancien Ministre de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle. Lui qui s’est livré depuis un bon bout de temps à une lutte de positionnement contre le Dr Albert Mabri, le Président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UPDCI). Les deux hommes, du même parti politique allié au RHDP, se sont violemment opposé quand il était question de choisir le successeur de Ouattara. Avec la désignation de Gon Coulibally, Albert Mabri avait compris que ses jours étaient comptés au sein de l’équipe Ouattara.
Notons que ce réaménagement au sein du gouvernement ivoirien a permis la confirmation d'Ally Coulibaly et de Raymonde Goudou Koffi, respectivement en qualité de ministre des Affaires étrangères et ministre de la Culture et de la Francophonie. Légré Philippe, anciennement Secrétaire d'Etat chargé des Affaires maritimes, a été promu ministre avec plein pouvoir. Robert Beugré Mambé et Augustin Thiam, Gouverneurs des districts autonomes d'Abidjan et de Yamoussoukro, ont été élevés au rang de ministres.
Stéphane NZESSEU