Depuis l'annonce du nouveau gouvernement centrafricaine, le pays semble renouer avec ces vieux démons de la rébellion, la présence des hommes lourdement armés. C'est le moins que l'on puisse dire après les événements survenu il y'a 5 jours à la frontière Cameroun-RCA à Garoua Boulaï au cours duquel une journée de « villes mortes " a été observée au lendemain.
Le pays avait retrouvé un souffle nouveau de démocratique et de paix après l'élection présidentielle remporté par le Pr Archange Touadera et le désarmement des troupes rebelles par la Minusca. Mais avec le retour des groupes rebelles le long des routes Beloko jusqu'à Bangui la capitale. Des camions bloqués à la frontière DJ Cameroun à Garoua Boulaï. De quoi faire monter le mercure social dans un pays où les clivages ethno-relugieuse des rebelles et les tensions politiques ont pignon sur rue. En tout cas, la sorti des rebelles ( Kahou ) sur le tronçon Cantonier-Baboua plus précisément à Beloko, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, vient allonger la liste déjà longue des groupes rebelles dans la région de l'Ouest de la république Centrafricaine. Toute chose qui a fini par exaspérer les chauffeurs, plus de 200 camions bloqués à Garoua Boulaï qui crains un retour des violences de l'autre côté de la barrière à un jet de pierre.
Dans cette situation où tout est imbriqué, c’est le flou total. En plus des armes, chaque partie se livre à une guerre de communication. Côté Bangui, c’est le silence total. Du côté groupes armés, le commendant Zabra affirme que :« des rebelles Kahou de Beloko réclame la libération de leurs chef d'armes ROMBO actuellement detenu à la CPI, celui la même qui a été l'initiateur du mouvement anti Balaka», le second groupe rebelle du commandant KOH BABA demande à rejoindre le gouvernement, ci celui-ci lui accorde des postes clés et le troisième groupe du commandant Abdoulaye MISKINE demande un dialogue avec le gouvernement... Sur Facebook, canal par lequel ces derniers passent pour diffuser leur message et autres atrocités au quotidien, laisse croire que la formation d'un nouveau gouvernement en ce moment ressusciterait les vieux démons des troubles sociopolitiques dans l'ensemble du pays.
La Centrafrique est-elle vraiment cet État « souverain, stable, en voix de developpenemnt avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple » comme l'affirme le Pr Archange Touadera, président de la république ?
Ces violences interviennent au lendemain de la présentation du nouveau gouvernement
Des sources indiquent que:« les rebelles ne se retrouvent pas dans ce gouvernement. Ils prévoient mettre fin à cet accord de “ cesser le feu” conclu en août dernier, après le scrutin présidentiel».
Va-t-il de nouveau pleuvoir du sang en Centrafrique ?
Une sagesse africaine dit « Lorsqu'il pleut chez le voisin, il faut arranger sa toiture...» le pays de Paul Biya affûte sereinement les armes pour préparer toutes sorte de riposte. « Coté camerounais, il y a rien absolument rien a craindre. Un cordon spécial de sécurité et unique a été établi au tour de la ville pour rassurer les populations à l'intérieur de la ville de Garoua Boulaï» précise un officier de l'armée camerounaise. Un dispositif sécuritaire visible et stratégique avec la présence des unités de Police, piloté par le commissaire Edimo, la gendarmerie nationale avec au commande, le commandant Ousseni, le Bataillon d'infanterie motorisé (Bim) du commandant Ewang. Sans oublier le corps d'élite du Bataillon d'intervention rapide ( Bir ) avec l'infatigable capitaine Laminou. « Pour cela, nous pourrions dire sans risque de nous tromper que l'armée camerounaise est prête et parer à toutes éventualités ». Rassure Ibrahim Z Brandao.
L'arrondissement de Garoua Boulaï, dans le département du Lom et Djerem à L'Est qui partage une longue frontière avec ce pays voisin est en éveil constant. C'est un arrondissement qui retient toutes les attentions du haut commandement militaire afin de permettre aux camerounais de cette localité de bénéficier d'une stabilité sociologique, politique, économique et sociale. C'est ainsi que les populations jouissent librement de la paix dans leurs occupations, dormant en paix sans peur au lendemain de la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars 2019.