La décision a été prise à l’entame d’une rencontre de quarante huit heures, organisée dans la ville de Goma et, les participants ont apporté des contributions diverses afin de neutraliser définitivement les groupes armés qui pullulent dans la région des Grands Lacs.
« Les délégations de haut niveau des armées du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de la Tanzanie et bien sûr des FARDC (armée congolaise) se sont concertées, afin de prendre des dispositions appropriées et assurer la sécurité dans la région des Grands Lacs. L’insécurité concerne tous les pays, pas uniquement la RDC… », a affirmé un haut gradé de l’armée congolaise.
Certains participants se sont exprimés devant les hommes des médias, à l’instar du général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée de la RDC : « Nous sommes venus nous retrouver pour la suite de la réunion tenue en septembre, afin de mettre un terme à nos réflexions stratégiques sur la mutualisation de nos efforts afin que la paix devienne une réalité… ».
Depuis plusieurs jours, des documents portant la signature du chef d‘état major de l’armée de la RDC, le général Célestin Mbala, sur l’organisation des opérations militaires conjointes avec les armées rwandaise, burundaise, ougandaise et tanzanienne circulent sur les réseaux sociaux. Dans ces derniers, il apparaît clairement la volonté affichée des services de sécurité de ces pays d’éradiquer les bandes armées, étrangers et nationaux actifs dans l’est de la RDC.
Certains élus de la nation émettent des réserves et, ne semblent pas accorder du crédit à une opération d’une telle envergure
Le député de la coalition au pouvoir, Juvénal Munubo, a indiqué en début de semaine qu’il a déposé au bureau de l’Assemblée nationale, une question orale avec débat adressée au ministre congolais de la Défense « pour qu’il nous confirme ou non l’existence d’une planification des opérations militaires conjointes des armées de la RDC, du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda pour combattre les groupes armés… Une bêtise qu’il faudra absolument éviter est celle d’autoriser l’entrée des troupes rwandaises, ougandaises et burundaises en RDC. L’apport de nos voisins doit se limiter à l‘échange des renseignements pour combattre les rebelles FDLR, ADF et FNL. Et pas des opérations conjointes… ».
La région du Kivu comme toute la façade orientale de la RDC est en proie à l’insécurité depuis 25 ans en raison de la présence des dizaines des groupes armés locaux et étrangers. Parmi ces derniers on compte les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ou les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL). Ces groupes sont accusés de nombreux crimes en RDC.
Le pays entretient des relations en dents de scie avec ses voisins du Rwanda et de l’Ouganda notamment. La RDC accuse ces deux pays de vouloir la déstabiliser, alors que ces derniers considèrent la RDC comme base arrière de milices hostiles à leurs régimes.
N.R.M