L’Otan a jugé mercredi 29 juin que la Chine représentait un “défi” pour les “intérêts” et la «sécurité» des pays de l'Alliance, dans sa nouvelle feuille de route stratégique adoptée à l'occasion de son sommet de Madrid.
“Les ambitions déclarées de la Chine et ses politiques coercitives défient nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs”, écrit l'Otan dans ce document baptisé “concept stratégique” et qui n'avait pas été révisé depuis 2010.
C'est la première fois que ce document évoque la Chine, qui ne relevait traditionnellement pas de la mission de l'Alliance atlantique. L'Otan dénonce en particulier “le partenariat stratégique approfondi” entre Pékin et Moscou “et leurs tentatives mutuelles de miner l'ordre international basé sur les règles”.
“La Chine emploie un large éventail d'outils politiques, économiques et militaires afin d'accroître son influence internationale (...) tout en restant opaque sur sa stratégie, ses intentions et son renforcement militaire”, poursuit l'Otan.
L'Alliance pointe notamment les cyberattaques “mal intentionnées”, la “désinformation” et la “rhétorique de confrontation” de Pékin.
“La Chine n'est pas un adversaire mais nous devons prendre en compte les conséquences pour notre sécurité quand nous (la) voyons investir lourdement dans de nouveaux équipements militaires” et tenter de “contrôler des infrastructures essentielles comme les réseaux 5G”, avait dit mercredi matin le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.