Les sauveteurs s’adonnent encore aux fouilles ce jour, cherchant dans la boue et les débris s’il y’a des survivants. La presse internationale quant à elle informe que cette nouvelle catastrophe est liée aux intempéries en plus des glissements de terrain
Au moins 59 personnes étaient encore portées disparues, a précisé le gouvernement de l’Etat de Maharashtra, dont Bombay est la capitale, à la suite de multiples incidents liés à la mousson.
« Quarante-trois personnes sont mortes dans trois glissements de terrain dans le district. Les opérations de secours continuent », a déclaré à l’AFP Sagar Pathak, responsable de la gestion des catastrophes dans le district de Raigad, au sud de Bombay.
Deux autres personnes sont mortes dans des éboulements dans le district de Satara, a indiqué à l’AFP Anirudha Ashtaputre, porte-parole du gouvernement de l’Etat de Maharashtra, et une quinzaine sont portées disparues.
Opérations de secours difficiles
La marine et l’armée de l’air sont intervenues pour venir en aide aux milliers de personnes affectées par des inondations. Mais les opérations de secours sont compliquées par les éboulements qui ont coupé plusieurs routes, en particulier l’autoroute entre Bombay et Goa.
Plus de 24 heures d’intenses précipitations ininterrompues ont fait sortir de son lit le fleuve Vashishti. Des quartiers de la localité de Chiplun, à 250 km de Bombay, étaient noyés sous 3,5 mètres d’eau.
Le chef du gouvernement du Maharashtra, Uddhav Thackeray, a indiqué que les services d’urgence peinaient à atteindre des quartiers de Chiplun désormais isolés, en raison de l’état des routes et des ponts endommagés par les inondations.
La marine a mobilisé sept équipes de secours équipées de canot gonflables, de gilets de sauvetage et de bouées sur les zones touchées, ainsi que des chauffeurs spécialisés et un hélicoptère pour hélitreuiller les personnes naufragées.
Pluies torrentielles et fort coefficient de marées
Le département météorologique indien a placé plusieurs régions de l’Etat en alerte rouge, en précisant que les fortes pluies devraient se poursuivre dans les prochains jours.
Aux pluies torrentielles de mousson, se sont ajoutés des marées à fort coefficient et des libérations d’eau de plusieurs barrages mis sous pression par l’accumulation des réserves, selon le gouvernement du Maharashtra.
Inondations et glissements de terrain sont fréquents en Inde pendant la saison de la mousson (juin-septembre), qui voit souvent d’anciens bâtiments s’effondrer après des jours de pluie ininterrompue.
Les autorités ont annoncé vendredi la mort de 4 personnes pendant la nuit dans l’effondrement d’un bâtiment d’un bidonville de Bombay, moins d’une semaine après que 34 personnes ont été écrasées par l’effondrement d’un mur, consécutif à un glissement de terrain dû aux fortes pluies.
Les pluies ont également provoqué l’inondation d’un centre de traitement des eaux, interrompant la distribution d’eau dans « la plupart des quartiers de Bombay », ont indiqué les autorités de cette ville de 20 millions d’habitants.
Le changement climatique intensifie les phénomènes de mousson en Inde, selon un rapport de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam (PIK). Ce rapport alerte sur les possibles conséquences de cette évolution sur l’alimentation, l’agriculture et l’économie dans un pays représentant le cinquième de la population mondiale.
N.R.M