L’ancien président de la République Française a multiplié les apparitions depuis quelques semaines, pour ce qu’il nomme « Le droit à l’alerte »
« Je veux parler, alerter quand je pense que c'est indispensable»... A t –il martelé lors d’une visite en Grèce le 17 novembre dernier. Il a eu la même attitude ce lundi, lorsqu’il s’est prononcé sur « les gilets jaunes ».
Pour François Hollande, c’est un grand oui ! Il est important de lancer l’alerte pour ce mouvement qui a besoin d’une réponse… ». Embarqué dans une tournée en France, pour la dédicace de son ouvrage intitulé : « Les leçons du pouvoir », l’ancien Président Français profite de toutes les occasions pour affirmer à tous qu’il ne compte pas se représenter.
Par contre, il ne se prive pas de donner son opinion sur les manifestations engagées depuis quelques semaines par les gilets jaunes. Comme lors de son passage à « C à vous ». Une émission de TV5 où il a commenté sur les manifestations contre la hausse des prix du carburant « Le Problème de ce mouvement c’est qu’il n’est ni encadré, encore moins incarné par un leader ou des représentants ». Une manière de porter quelques critiques au gouvernement de Emmanuel Macron.
François Hollande n’est pas la seule personnalité en France qui à faire cette analyse de la situation. L’ancien premier secrétaire du Parti Socialiste, en se basant sur les derniers discours du premier ministre Edouard Philippe a dit dimanche, lors d’une interview sur France 2 : « J’ai entendu la colère ainsi que la souffrance des gilets jaunes, mais, je pense qu’il est important de maintenir le cap ». Pour lui, l’idée d’une réunion avec les corps intermédiaires est primordiale pour la construction d’un « pacte social de la conversation écologique ».
Lorsque l’on lui a posé des questions sur le nombre de temps que peut durer ce mouvement, François Hollande a répondu que « si on laisse pourrir ces mouvements où qu’ils soient c’est un danger – Nous sommes dans un moment très grave pour les démocraties… ».
Quelques semaines auparavant, l’ex Président avait mis en garde, ses concitoyens contre la vaque populiste actuelle qu’il considère comme un moment tragique pour la démocratie : « Nous sommes dans un moment très grave pour les démocraties où nous devons nous méfier de ces personnalités qui à un moment, embrassent les aspirations d’un peuple… ». Il faisait alors allusion à l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil et de Donald Trump aux Etats–Unis.
Poursuivant dans la même lancée, il pense qu’« Il faut un regain de conscience en France, parce que ce pays n’est pas à l’abri de ce phénomène, de cette vague, de ce mouvement où des personnages qui veulent être dans un rapport direct au peuple, peuvent arriver aux responsabilités suprêmes du pays …Il ne faut jamais croire que la démocratie peut être irréversible … Qui aurait pu penser qu’un milliardaire américain n’ayant jamais exercé la moindre fonction publique, le moindre mandat au Congrès puisse devenir le président des Etats–Unis … » ?
Nicole Ricci Minyem