La décision du Président américain a été rendue publique à travers un communiqué publié par la maison Blanche : « Aujourd’hui, le président Donald J. Trump a ordonné une mesure de clémence exécutive pour commuer la peine injuste de Roger Stone ».
Dans le document, il est précisé que cet ami de longue date du président est une « victime du canular russe mais désormais, c’est un homme libre… ».
En rappel, c’est en Février 2020 que l’ex conseiller de Donald Trump a été condamné, pour avoir interféré avec l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur la Russie et la campagne de Donald Trump.
L’homme présenté par « 24 Minutes Infos » comme un adepte auto-proclamé des « arts obscurs » et des « coups fourrés », avait notamment menti au Congrès sur ses contacts avec Wikileaks, à propos des emails piratés d’Hillary Clinton pendant la campagne au mois de Novembre 2019. Il a également été déclaré coupable de subornation de témoin – il avait cherché à faire taire un associé, Randy Credico, notamment en menaçant son chien
Lors de sa condamnation, le président américain avait dénoncé une peine «injuste»
Dès la condamnation de Stone, Donald Trump avait expliqué qu’il voulait gracier son ex-collaborateur de 67 ans, un conseilleur politique sulfureux connu pour son style haut en couleur et son tatouage de Richard Nixon dans le dos.
La juge avait insisté sur le fait qu’elle n’a été influencée ni par Donald Trump, qui avait dénoncé des réquisitions « injustes », ni par ceux qui voulaient faire Roger Stone un « exemple ». Les procureurs avaient requis une peine comprise entre 7 et 9 ans, ce qui avait poussé le ministre de la Justice Bill Barr à dénoncer une réquisition trop sévère – une intervention qui avait conduit les quatre procureurs à claquer la porte.
La décision rendue publique ce Vendredi à 20h fait dire par certains acteurs de la vie politico – administrative et judiciaire des Etats Unis qu’une telle décision est en général controversée.
A 20 ans, Stone abandonne ses études pour travailler sur la campagne de réélection du républicain et son nom apparaît même dans la commission d’enquête sur le Watergate.
Roger Stone a inventé les Fake News avant que le terme n’existe. Il se surnomme lui-même le « dirty trickster », le roi des « coups bas » qui trempe dans les « arts occultes ». Il est « prêt à tout pour gagner tant que ce n’est pas illégal ».
Roger Stone a fait ses gammes sous les ordres de Nixon, en faisant passer l’un de ses opposants pour un sympathisant socialiste avec une donation faite en son nom.
Pour Reagan, il a transformé le marketing politique avec des spots de campagne anxiogènes financés par des comités d’action politique. Sa philosophie : « La haine et la peur sont plus efficaces que l’amour».
Pendant la campagne de Donald Trump, il a enfilé un t-shirt à l’effigie de Bill Clinton avec la mention « violeur » et il a propagé des Fake news aux côtés du conspirationniste Alec Jones.
N.R.M