En novembre, Greenpeace Afrique fête 10 ans d'activisme environnemental sur le continent africain.
En partenariat avec des artistes, des volontaires et d'autres organisations de la société civile, le veilleur environnemental organise une journée portes ouvertes pour susciter une révolution environnementale. Dans le cadre d'activités commémoratives en Afrique du Sud et au Sénégal, des œuvres d'art seront utilisées pour encourager les partenaires et les africains à célébrer leurs actes individuels de courage en défense de l'environnement.
«Greenpeace Afrique profite de cette occasion pour mettre en lumière les préoccupations environnementales et appeler nos partenaires à partager leurs souvenirs d'avoir fait partie de ce mouvement environnemental au fil des ans. Les défis auxquels l'environnement est confronté en Afrique sont énormes et il est impossible pour Greenpeace Afrique de les relever sans la bonne volonté des autres acteurs», déclare Njeri Kabeberi, Directrice Générale de Greenpeace Afrique.
Greenpeace Afrique mène actuellement des campagnes sur quatre questions clés sur le continent: la protection du Bassin du Congo contre la déforestation à grande échelle, la fin de la surpêche en Afrique de l'Ouest, la promotion de l'agriculture écologique dans la corne de l'Afrique ainsi que la demande d’une transition énergétique des combustibles fossiles aux énergies renouvelables en Afrique du Sud, afin de lutter contre le changement climatique.
Au cours des 10 dernières années, Greenpeace Afrique a dénoncé la pêche illégale pratiquée par des entreprises chinoises en Afrique de l'Ouest, ce qui a entraîné l'annulation de plus de 29 permis de pêche en 2012 et poussé les ministères concernés à demander l'aide de Greenpeace Afrique pour trouver des solutions au problème de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée en Afrique occidentale.
Dans le Bassin du Congo, nous avons enquêté et dénoncé les violations du moratoire et avons réussi à pousser le gouvernement à annuler plus de trois titres d'exploitation illégale. La région comprend également le réseau de volontaires le plus important et la plus actif en Afrique.
Ce dixième anniversaire est l'occasion pour Greenpeace Afrique d'apprécier et d'amplifier la contribution des communautés locales et autochtones, des volontaires, du personnel et des donateurs qui ont donné corps à notre lutte pour protéger l'environnement. Greenpeace Afrique fête également une décennie de contribution militante fructueuse à la protection de la planète et l'incroyable travail des partenaires qui résonne à travers le continent.
«Après dix ans d'innombrables actions positives, le peuple reste au cœur de l'identité de Greenpeace Afrique. Les communautés sont au cœur de qui nous sommes et de ce qui est nécessaire pour créer l'Afrique verte et pacifique de laquelle nous avons envie. Sans les militants, les volontaires, les partenaires et les communautés locales, Greenpeace Afrique sera inefficace et nous ne serons pas en mesure de faire face aux injustices environnementales avec courage», a conclu Njeri.
Greenpeace est née en 1971. A l'époque, les Etats-Unis avaient l'intention de procéder à une série de tirs nucléaires sur l'île d'Amchitka, près de la côte de l'Alaska. Les défenseurs de l'environnement et les scientifiques craignaient que ces essais n'aient des conséquences désastreuses. Un petit groupe de Canadiens estimaient que la situation ne pouvait plus durer ainsi: ils affrétèrent un petit chalutier et mirent le cap sur Amchitka. Leur but? Sensibiliser l'opinion publique. Jamais ils n'ont atteint leur lieu de destination, mais leur action remporta néanmoins un vif succès: le monde entier était au courant des intentions des Etats-Unis.
Ce petit groupe, qui dans un premier temps s'appelait - Don't make a wave committee - s'est ensuite cherché un nouveau nom: Greenpeace, pour évoquer l'environnement et la paix. Aujourd'hui, Greenpeace est une organisation environnementale internationale et totalement indépendante.
Elle n'a jamais cessé de s'opposer aux essais nucléaires, à l'énergie nucléaire, au transport des déchets radioactifs... Ce qui ne l'a pas empêchée de concentrer, dans un premier temps, ses activités sur la sauvegarde des océans, des mers et des rivières. Sans oublier leurs habitants: les phoques, les baleines...
Si, dans un premier temps, elle intervenait spontanément en faveur des baleines et des phoques, qui symbolisent la façon dont l'homme traite l'environnement, l'organisation en est arrivée à s'interroger en profondeur: quelles sont les principales menaces pour notre planète? C'est ainsi que, dans le courant des années 1980 et 1990, Greenpeace a opéré un certain nombre de choix importants.
Au fil des années, son terrain d'action s'est élargi pour couvrir les substances toxiques (le chlore pour blanchir le papier, les CFC qui détruisent la couche d'ozone, les dioxines qui polluent l'environnement jusqu'au Pôle Nord...).
Puis, consciente du fait que les problèmes de pollution dépassent les limites imposées par les frontières, Greenpeace a aussi intégré dans ses préoccupations les changements climatiques et les causes de ces bouleversements.
Il y' a quelques années, son terrain d'action s'est encore élargi pour couvrir les manipulations génétiques et les risques qu'elles représentent.
Face aux problèmes spécifiques rencontrés par le continent africain, notamment la déforestation, la surpêche, les changements climatiques, Greenpeace a ouvert un premier bureau à Johannesburg en Novembre 2008. Un second bureau a été ouvert en République Démocratique du Congo puis un troisième à Dakar.
Otric N.