De toutes les formations désireuses de se lancer dans la bataille, seulement sept ont déposé leur dossier de candidature, dont quatre de la mouvance présidentielle. Les partis de Thomas Boni Yayi et de Candide Azannaï estiment avoir été écartés du scrutin.
Le Bloc Républicain, l’Union Progressiste, le Parti du Renouveau Démocratique, le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin semblent n’avoir rencontré aucune difficulté et, sont certains de prendre part à l’élection qui va se dérouler le 28 Avril 2019, tandis que l’Union sociale libérale, les Forces Cauris pour le Développement du Bénin et l’Union pour le Développement du Bénin Nouveau attendent la décision de la Cena, qui doit statuer sur leur validité d’ici au mardi 5 mars.
Par ailleurs, une autre partie de cette opposition, sera absente à l’instar des Forces Cauris pour un Bénin émergent, de Thomas Boni Yayi, Restaurer l’espoir de l’ancien ministre de la défense Candide Azannaï et enfin, le Parti communiste du Bénin qui n’ont pu franchir les portes de la CENA avant la date butoir.
En cause : le défaut du certificat de conformité à la Charte des partis politique, votée en septembre 2018. Ce certificat a été adjoint aux pièces nécessaires au dépôt de candidatures le 1er février, sur décision de la Cour constitutionnelle. Soit moins de 21 jours avant l’ouverture officielle de la réception des candidatures à la CENA. Les partis avaient donc très peu de temps pour obtenir le précieux Sésame, délivré par ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique.
La semaine des dernières négociations
Tout au long de la semaine qui est entrain de s’achever, de nombreux leaders des formations politiques de l’opposition ont multiplié les actions, afin de plaider leur cause auprès du président de la République, pour obtenir une exemption ou un délai supplémentaire, en vain malheureusement : « Je ne peux pas, pour le plaisir des uns, accepter de tordre le cou à la loi. Mettez-vous à jour pour participer au scrutin », leur a répondu Patrice Talon.
A quelques heures de la clôture officielle des dépôts de dossiers devant la Cena, la Cour suprême a rejeté un recours demandant l’annulation de l’obligation de présenter un certificat de conformité à la Charte des partis, déposé par le FCBE : « Pour nous, il est clair que le certificat de conformité est mis en place pour nous empêcher d’aller au scrutin », a dénoncé Candide Azannaï, qui affirme que son parti a rempli toutes les conditions d’obtention dudit certificat, finalement refusé par le ministère de l’Intérieur.