Celui qui a été présenté comme le complice d’Alassane Dramane Ouattara et qui a œuvré pour qu’au lendemain de la crise post électorale qui a secoué ce pays de l’Afrique de L’Ouest, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé se retrouvent à la CPI cherche à laver son image
Dans un projet intitulé « réconciliation Nationale », il a décidé de quérir les bonnes grâces de l’un des ténors de la politique ivoirienne : Charles Blé Goudé.
« J’irai voir Blé Goudé au nom du nécessaire pardon qui doit gouverner nos cœurs. J’irai voir le camarade au nom de l’indispensable réconciliation. J’irai voir Blé Goudé cet ami avec qui nous avons souffert hier la prison. Chaque chose à son temps ! Le temps du pardon a sonné », a écrit l’ancien Premier ministre ivoirien sur son compte Twitter.
Une déclaration consécutive à la mission effectuée en fin de semaine dernière par l’ancienne ministre de la Communication Affoussiata Bamba Lamine et membre de son parti auprès de Charles Blé Goudé, en résidence à La Haye. Principal point des discussions, la réconciliation entre les fils du pays : « Je suis venue lui apporter un message de son frère Guillaume Soro (…) qu’il rentre au pays, sa place est au pays. La place du président Gbagbo est en Côte d’Ivoire », a déclaré Mme Bamba Lamine.
Une logique dans laquelle s’inscrit également Charles Blé Goudé, acquitté en janvier de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, de même que l’ancien président Laurent Gbagbo : « Je reste fidèle à ma ligne : la Côte d’Ivoire est un tout qui a besoin de tous (…) surtout à un moment aussi incertain. Nous pouvons avoir des idées différentes mais qui ne sont pas forcément différentes mais qui deviennent complémentaires », a prescrit le leader des jeunes patriotes.
La Côte d’Ivoire se prépare à la présidentielle de 2020 qui s’annonce, selon les observateurs, à risque en raison des nombreux bouleversements sur l‘échiquier politique. Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, a été amputé de son principal allié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié qui a décidé de quitter la plateforme.
Les invectives se multiplient par ailleurs entre acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition. Quant au chef de l’Etat Alassane Ouattara, il n’a toujours pas dévoilé ses ambitions pour les prochaines élections, amplifiant l’incertitude autour du scrutin.
N.R.M