Selon les informations relayées par des médias internationaux, cet ancien gardien de la Garde républicaine ivoirienne, était souffrant du diabète. Il est décédé ce dimanche à New York, aux Etats-Unis d’Amérique où il était soigné depuis plusieurs semaines après son évacuation sanitaire.
L’évacuation sanitaire du colonel-major Issiaka Ouattara, dit « Wattao » à New York remonte au 13 décembre 2019, où il était accompagné de plusieurs membres de sa famille. Selon des sources sécuritaires bien renseignées, le défunt commandant souffrait avant sa mort, d’un diabète avancé, détecté très tardivement et était en train d’être soigné dans un établissement spécialisé de New York. C’est ce dimanche 05 janvier 2019 dans cette ville américaine, qu’il a tiré sa révérence. Rappelons qu’en fin décembre, la rumeur de la mort de Issiaka Ouattara, avait déjà écumé les réseaux sociaux.
Confirmation de la mort du colonel-major
Alassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien a officiellement confirmé le décès ce lundi 06 janvier. A l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an aux forces de sécurité, au palais présidentiel, avant de faire observer une minute de silence, il a déclaré : « je voudrais annoncer malheureusement, le décès de mon jeune frère, le colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao ».
Le président annonce également que des obsèques officielles sont prévues en terre ivoirienne dès le rapatriement de la dépouille mortelle des Etats-Unis. Pour l’heure aucune date officielle n’est encore annoncée.
Evocation de quelques points du parcours de l’homme
L’on apprend que Wattao, bien qu’étant déjà malade en 2019, il avait été promu au grade supérieur, celui de colonel-major, c’était le 18 décembre. Il avait quitté en mars 2019, son poste à la Garde républicaine pour rejoindre le commandement des unités rattachées à l’état-major général des armées. Issiaka Ouattara était cité comme le plus célèbre des anciens combattants de zones, les principaux chefs de la rébellion des Forces nouvelles (FN).
En 1999, ce Koulango originaire de Doropo, une commune située dans l’Extrême nord-est du pays, avait été arrêté après le coup d’Etat du général Robert Gueï. Il s’exile deux ans plus tard au Burkina Faso, d’où sera créée une rébellion.
Issiaka Ouattara devient par la suite, l’un des maîtres de Bouaké, sa capitale où il dirige le bataillon Anaconda, puis deviendra chef d’état-major adjoint des Forces armées des FN. En 2008, il va remplacer Zacharia Koné comme Comzone de la zone Centre-Ouest. Dans cette zone, Wattao mène en 2011, l’une des attaques sur Abidjan en pleine crise.
Après sa nomination en 2011 au sein de l’armée régulière au même titre que les autres chefs rebelles, il fut tour à tour commandant en second de la Garde républicaine, puis en 2013, commandant adjoint du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO), celle-ci étant une force mixte de près de 800 hommes chargée de sécuriser Abidjan.
Innocent D H