La première vague constituée de cent (100) familles, dont un peu plus de trois cent personnes, a été convoyé ce lundi, sous forte escorte militaire jusqu’à l’Etat de Borno.
Elles ont été accueillies par une forte délégation nigériane, avec à leur tête Babagana Zulum, gouverneur de l’Etat de cette circonscription administrative qui, dans son allocution de circonstance, n’a pas manqué de remercier le Peuple Camerounais pour son hospitalité que d’aucuns trouvent légendaires
« Au Peuple Camerounais, je veux dire merci pour le traitement qu’ils ont accordé au peuple nigérian pendant tout le temps qu’ils ont passé sur leur territoire. Je voudrais également dire merci aux Forces de Défense qui ont assuré leurs déplacements, de même que leur sécurité… ».
Dans la délégation qui a quitté Maroua, chef lieu de la Région de l’Extrême Nord, se trouvait Olivier Beer, représentant résident du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés au Cameroun. Il a donné les détails sur le nombre de personnes ayant quitté le camp de Minanao, après y avoir passé un peu plus de six ans :
Olivier Beer : « Ce sont trois cent quarante deux (342) personnes qui retournent vers la ville de Banki au Nigéria ; Il y a plus ou moins 50% de femmes, 50% d’hommes… ».
La cérémonie protocolaire s’est déroulée à 90 kilomètres de Maroua et, c’est à ce même endroit que les désormais ex réfugiés ont réceptionné, des mains de Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration Territoriale, les dons à eux offerts par le Président de la République du Cameroun.
Ceux-ci étaient constitués du matériel de couchage, des denrées alimentaires et des kits de santé… Au-delà des présents offerts par le Chef de l’Etat, ces hommes et femmes seront accompagnés sur le site prévu pour leur recasement au Nigéria. Ils vont y trouver, selon Babagana Zulum – Gouverneur de l’Etat du Borno, des logements construits pour eux.
Le temps de la réadaptation
Mais également celui de la crainte de voir revenir ceux qui, pendant des années, les ont obligés à fuir leur pays. Parce que malheureusement, les éléments de la secte terroriste de boko haram continue de commettre des exactions dans ce pays qui partage des kilomètres de frontières avec le Cameroun ;
Des frontières poreuses qui donnent la latitude à ces bandits de grands chemins d’organiser des raids, faisant au passage de nombreuses victimes.
Profitant de l’occasion qui leur a té offerte ce Lundi, les responsables des administrations Camerounaise et nigériane ont renouvelé leur volonté de joindre leurs efforts, afin de mettre en déroute, ces bandes armées et partant, de donner aux populations des deux pays, la quiétude dont elles ont besoin.
Nicole Ricci Minyem