Dans une déclaration rendue publique le 03 juin dernier, Nicole Austin-Hillery, la directrice exécutive du programme Etats Unis à Human Rights Watch appelle le pays de Donald TRUMP à mettre fin au racisme systémique qui mine les Etats Unis. Dans son exposé, la représentante de HRW relativise sur la responsabilité des policiers qui assassinent les jeunes noirs.
« La colère et la frustration qui attisent les manifestations de masse à travers les États-Unis ne concernent pas seulement les actions criminelles des policiers qui ont tué George Floyd », a déclaré Nicole Austin-Hillery, directrice exécutive du programme États-Unis à Human Rights Watch. « Il s’agit d’un système d’application des lois qui ne traite pas tous les citoyens de manière égalitaire, et dans le cadre duquel la vie et le bien-être de citoyens noirs sont parfois sacrifiés. »
« Le meurtre de George Floyd dépasse la responsabilité individuelle de ces policiers : il s’inscrit dans le contexte d’un système d’application des lois qui ne traite pas tous les citoyens de manière égalitaire, ce qui permet donc que des vies de Noirs américains puissent parfois être sacrifiées. Comme Human Rights Watch l’a documenté de façon détaillée à Tulsa, les abus quotidiens perpétrés par la police, en particulier envers les Noirs, sont omniprésents, avec une fréquente escalade de la violence pouvant aller jusqu’au meurtre. »
Dans ce rapport, la représentante continue en disant : « Il est regrettable d’en arriver au meurtre filmé d’un Noir par la police pour s’alarmer des mauvais traitements quotidiens infligés à des personnes de couleur... Les cas les plus graves ne sont que la partie visible d’un système où le racisme est structurel, au-delà des actes cruels de certains policiers répréhensibles. »
« Il est inacceptable de répondre à des manifestations contre les violences policières et en faveur de l’égalité raciale par davantage de violence policière », a conclu Nicole Austin-Hillery. « À moins que les États-Unis à tous les échelons gouvernementaux ne s’attaquent aux problèmes qui ont poussé les citoyens à descendre dans la rue, les troubles persisteront. »
De toute évidence, Human Rights Watch ne cloue pas au pilori les policiers américains comme c’est souvent le cas des militaires camerounais. D’après Human Rights Watch, les policiers américains sont des victimes d’un système qui va au-delà de leur propre personne.
Stéphane NZESSEU