Les travaux de la première session ordinaire du Conseil National de la Décentralisation au titre de l’année en cours, présidés par le Premier Ministre, Chef du gouvernement avait pour cadre la salle des Conseils de cabinet.
Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour
- Le compte rendu des activités du Secrétariat Permanent du Conseil Nationale de la Décentralisation pendant l’inter session par le Secrétaire Permanent du CND
- L’exposé du ministre de la Décentralisation et du Développement Local sur le thème : « Le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées : Outil de modernisation de l’architecture de la décentralisation au Cameroun »
L’exposé du ministre des Finances sur le thème : « Mise à disposition des ressources financières aux collectivités Territoriales Décentralisées : Etat des lieux et perspectives ».
En prononçant son discours, Joseph Dion Ngute a reprécisé le cadre dans lequel se sont déroulées les assises de ce 21 Janvier 2020. Elles interviennent au lendemain de la tenue du Grand Dialogue National mais surtout, après l’adoption par l’Assemblée Nationale et le Sénat, du projet de loi portant code général des Collectivités Territoriales Décentralisées, suivi de la promulgation le 24 décembre 2019, par le Président de la République.
Comme mentionné dans le communiqué de fin, le chef du gouvernement a en outre relevé que « ladite loi induit un changement de paradigme de la part des acteurs en charge de la mise en œuvre de la décentralisation en même temps qu’une parfaite maîtrise des ressources humaines et financières dédiées à cette politique publique, compte tenu des avancées décisives qu’elle suscite à travers entre autres, le statut de l’élu local, l’attribution des ressources financières nouvelles et substantielles pour le financement de la décentralisation ainsi que l’octroi d’un statut spécial aux régions du Nord Ouest et du Sud Ouest … ».
Dans le même document, il est noté que : « le Secrétaire Permanent a contribué à la codification du processus de décentralisation, notamment à travers l’actualisation du projet de décret fixant les modalités de collaboration entre les Collectivités Territoriales Décentralisées et les Services Déconcentrés de l’Etat, qui a été soumis à la sanction de la hiérarchie ainsi que la finalisation du projet de décret fixant les modalités de Centralisation, de répartition et de renversement du produit du droit d’assises spécial, destiné au financement de l’enlèvement et du traitement des ordures, au bénéfice des Collectivités Territoriales Décentralisées … ».
D'autres points figurent dans le compte rendu des assises et qui à plus ou moins court terme visent l’implémentation réelle du processus de Décentralisation au niveau des Collectivités Territoriales.
Nicole Ricci Minyem
La réhabilitation du Musée National, d’après les mesures prises à l’issue du conseil de direction il y’a quelques semaines, étaient au centre des discussions. D’ici 2021, les experts français entendent faire de ce lieu, l’un des plus grands symboles du Cameroun, une structure attrayante, moderne.
Le changement envisagé va se dérouler en plusieurs étapes, d’après Sébastien Zonghero, le chef de projet : « Il y aura des réserves qui seront aménagées pour protéger cette magnifique collection d’œuvres d’arts, on aura également un nouvel aménagement du Musée avec à la fois, un espace d’accueil, un espace qui va recevoir les nombreux enfants que j’ai pu remarquer chaque fois que j’ai été ici dans le Musée, un espace pédagogique et bien d’autres qui seront visibles ».
Il souligne qu’ « en plus de ce que je viens d’énumérer, l’expertise patrimoniale à l’international que nous avons requise pour l’aménagement de notre Musée national va nous permettre d’aménager de nouvelles salles d’expositions. Cela ouvre une ère nouvelle dans la gouvernance avec un nouvel organigramme en l’occurrence ».
Le nouveau projet de réhabilitation du Musée national, est réalisé avec l’appui de l’Agence française de développement. Pour Sébastien Zonghero, « sa réussite pourrait déboucher à des actions similaires dans d’autres musées du pays ».
La première rénovation avait eu lieu en 2015
A cette époque, le Musée national construit en 1930, fonctionnait timidement. Les travaux y avaient été entrepris en 2009 pour lui donner un visage plus avenant. Bâti sur une superficie de 5.000 m2, il symbolise la régénération et la renaissance de la culture camerounaise. C'est un lieu où tout l'héritage (culturel, socio-économique et politique) du pays est conservé : « Un voyage dans le Cameroun profond », vante une de ses guides culturelles, Lydienne Biyong.
Expositions de véritables œuvres d’art
Non loin d’un ensemble royal venu des régions du Nord et Sud Ouest, le visiteur peut admirer le « ngiii », un masque en bois issu de la société secrète de l'air Fang-béti (régions de l'Est, du Sud et du Centre). Un objet qui symbolise le Nnom Ngiii (chef des chefs).
Certaines personnes affirment d’ailleurs que c’est en s’appuyant sur l’aspect historique de cette œuvre que les patriarches ont, en 2011 élevé le Chef de l’Etat Camerounais au rang de « Nnom Ngiii ».
On peut aussi découvrir des reliques. La guide pointe une calebasse autour de laquelle sont accrochées neuf petites statuettes, expliquant : « Si vous mentez et qu'on vous fait boire le breuvage de cette calebasse, vous pouvez mourir ».
Les anciens appartements privés du premier président camerounais, Ahmadou Ahidjo, ont été transformés en salles d'exposition, présentant les différentes mutations socio-politiques et sportives du Cameroun.
Nicole Ricci Minyem