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Pratiquement un mois après le drame qui a fait passer une mauvaise fin d’année aux commerçants du marché Ekounou, les activités reprennent peu à peu sur le site incendié.

 

Quartier Ekounou jeudi après-midi. Le soleil amorce sa descente à l’horizon. Les vendeurs à la sauvette font leurs allés et retours sur les trottoirs du carrefour Ekounou. Les klaxons des taxis, les appels des vendeurs à la criés viennent compléter ce décor sonore qui fait la particularité des rues camerounaises. De l’autre côté du carrefour, le marché d’Ekounou. Ce marché dont une grande partie a été consumée par les flammes dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 décembre 2019.

De loin, on remarque bien que le vide créé par l’incendie est encore visible. Aucune boutique n’a été reconstruite sur le site. De part et d’autres, de manière parsemée quelques commerçants ont disposé ci et là de petits kiosques pour ré-initier petit à petit leurs activités. Sous les parasols, des vendeuses d’ustensiles pour le ménage, des tailleurs pour l’essentiel des dames qui cousent les « kabas » et d’autres tenues pour femmes. Non loin de là, des machines à écraser tournent à plein régime. Très doucement, ils recommencent à s’installer sur le site. Mais c’est très timide.

Plus on se rapproche, plus on se rend compte que le marché ne s’est pas encore relevé. Sur le sol, les cendre sont encore là. Les espaces abritant jadis des boutiques sont vides et on peut bien voir les délimitations de ces anciennes boutiques. Le marché à tout l’air d’un cimetière. Un cimetière progressivement enjolivé par la présence des premiers occupants actuels.

Lorsque nous interrogeons ces jeunes dames qui occupent ces espaces sur le fait des savoir les mesures en cours pour permettre la relance du marché, elles disent ne rien savoir. Tout ce qu’elles me disent c’est que « il y a trop de gens qui ont perdu leurs marchandises et beaucoup d’argents dans cet incendie. Et n’oubliez pas que c’était en fin d’année, les gens avaient pris des crédits pour charger les boutiques pour les fêtes. Seulement pour rembourser les crédits là, vous croyez qu’ils vont vite revenir au marché comme ça ? Avec quel argent ? »

Mais selon certaines sources, un projet de déplacement dudit marché de ce site serait en cours. L’objectif étant d’installer le nouveau marché sur le site du stade Abega, à quelques encablures de là. Mais en attendant que cela n’arrive, le marché du carrefour Ekounou continue d’attendre ses anciens occupants.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le phénomène devient de plus en plus inquiétant. Les commerçants s’en plaignent. La guerre aux rongeurs est ouverte dans ce quartier de la ville de Yaoundé au Cameroun.

 

Nous sommes non loin du carrefour du marché Ekounou. Il est environ 19H30. Ça fait juste quelques minutes que la nuit est tombée sur la capitale. Les commerces sont encore ouvert, c’est une heure de pointe pour les taxis de la ville qui klaxonnent à tue tête. Le piéton essaye de se frayer un chemin le trottoir occupé par les vendeurs à la sauvette du soir. On est pratiquement obligé de se déplacer en escaladant les rebords des caniveaux.

 

C’est alors que notre curiosité est attirée par des rats d’une grosseur effrayante qui faufilent en file indienne dans le « Water-route ». Surpris par la scène nous nous arrêtons quelques instants pour nous assurer qu’il s’agisse d’un mirage. Au contraire, ce moment d’attention à regarder dans les rigoles vont nous permettre de nous rendre compte que ce sont des nombres incalculables de grosses souris ou de rats qui s’amusent ainsi dans la rue.

 

Un vendeur de « Soya » (viande grillée vendue en bordure de route au Cameroun), qui nous observait nous lance : « Mon frère ce sont les rats là qui t’étonnent comme ça ? Si tu pars alors au niveau de la poubelle qui est au carrefour là tu vas seulement fuir ». son propos va attirer l’attention de plusieurs autres commerçants autour. C’est alors que les interrogeant sur ce qu’il en est réellement, nous apprendrons que c’est un phénomène avec lequel ils se battent depuis longtemps chacun avec ses moyens et à sa manière. Un tenancier d’une boutique de tissu situé dans le marché Ekounou nous fera savoir que chaque soir avant de partir, il s’assure de disposer dans les coins de sa boutiques des « remèdes de souris » qui sont en réalités des petits poisons paralysant pour rongeurs.

 

Un vendeur de vivres nous fera savoir qu’il est plusieurs fois arrivé dans sa boutique le matin et que ces souris avaient rongés des quantités importantes de sacs d’arachides et de maïs. Du coup en plus desdits « remèdes de souris », il a laissé quelques chats qui montent la garde dans sa boutique. Cela fonctionne relativement.

 

Durant le court moment de nos échanges ce sera des dizaines de souris de diverses tailles qui vont passer près de nous, allant dans tous les sens. A la question de savoir si les services d’hygiène de la commune de Yaoundé 4 (située à quelques mètres du carrefour Ekounou) sont au fait de cet état de chose, un nous répondra « ils savent très bien. Mais leurs contrôles d’hygiène consiste seulement à collecter de l’argent ».

 

La principale cause de cet état de chose est l’insalubrité notoire dans laquelle baigne le marché d’Ekounou et ses environs. Avec l’allure de cette croissance, les rats pourront causer d’autres problèmes aux populations. Car si le nombre continue d’augmenter, il faudra bien pour ces rats se nourrir quelque part et bonjour les conséquences graves.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01