Selon les faits et les témoignages glanés sur le terrain, les élèves du Lycée bilingue de Ngalbidjé à Garoua ont exprimé leur ras-le-bol ce jour. A l’origine le décès quelques jours avant de trois de leurs camarades et dont la dernière goutte d’eau qui a débordée le vase reste les crises de transe manifestées par plus de quarante élèves de cet établissement. C’est ainsi que des cours ont été interrompus, les élèves ayant décidé d’interrompre le cours pour manifester leur mécontentement. Ils ont vandalisé au passage le bloc administratif au motif de s’en prendre à leur proviseur qui, selon eux serait la cause de leur malheur. Même, les véhicules des forces de l’ordre n’ont pas échappé aux actions de destruction posées par les élèves en furie. Après avoir surchauffé l’ambiance au sein de l’établissement, les élèves manifestant vont descendre dans la rue pour dénoncer, selon leurs propos : « la sorcellerie qui sévit au Lycée bilingue de Ngalbidjé ». Ils vont aller jusqu’au domicile de leur proviseur pour porter leur mécontentement.
Une situation délicate qui a vu l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour faire calmer les mouvements. Les policiers eux-mêmes ont été heurté à la résistance des manifestants. Informé de la gravité de la situation, le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i et le délégué régional des enseignements secondaires sont descendus immédiatement sur les lieux. En posture de père, le Gouverneur a tenu à rassurer les apprenants en leur prodiguant des conseils : « vous êtes d’abord ici, pour venir apprendre et surtout devenir des responsables de demain. Je vous ai écouté ce problème va trouver une solution ».
Cette intervention des autorités administratives, des forces de sécurité et surtout celle autorités religieuses a permis d’écarter le pis et de ramener le calme dans cet établissement d’enseignements secondaires. Mais, l’incertitude plane toujours dans cette école sur la reprise des cours, les élèves souffrant de la transe n’ayant pas encore recouvrer leur santé normale. L’école des enfants paye donc le plus lourd tribut, car la progression des programmes d’enseignement se trouve ainsi hypothéquée. Les jours à venir nous édifierons plus sur l’évolution de cette actualité.
Innocent D.H