Louis Paul Motaze a défendu le projet de loi qui vise à établir le montant définitif du budget de l'Etat pour l'exercice 2018 tel qu'exécuté en recettes et dépenses.
Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a défendu en fin de semaine dernière devant la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée Nationale le projet de loi n° 1060/PJL/AN qui est le Règlement de la République du Cameroun pour l'exercice financier 2018. Le projet de loi préparé en application de la loi n° 2018/12 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l'État et d'autres entités publiques, vise à établir le montant définitif du budget de l'État pour l'exercice 2018 tel qu'exécuté en recettes et dépenses.
Si l'on s'en tient à l'exposé des motifs du projet de loi, la loi a été mise en œuvre dans un contexte économique marqué par plusieurs facteurs aux niveaux national et international. Au niveau international, sa mise en œuvre a été marquée par un ralentissement de la croissance mondiale estimé à 3.7 pour cent contre 3.8 pour cent en 2017 et une inflation accrue chez certains partenaires commerciaux du Cameroun.
Au niveau national, l'implantation s'est accompagnée d'une amélioration de l'activité économique caractérisée par un taux de croissance estimé à 4.0 pour cent en 2018 contre 3.7 pour cent en 2017, le décaissement des ressources d'appui budgétaire par les partenaires au développement suite à la conclusion réussie du troisième examen de l'Accord économique et financier et les tendances positives du prix mondial du pétrole. Le ministre Louis Paul Motaze a noté que le projet de loi qui met en évidence les différents niveaux d'exécution du budget de l'Etat pour 2018 montre clairement les différences dans la mise en œuvre des programmes, basées sur les autorisations d'engagement et les crédits de paiement votés.
En ce qui concerne le solde budgétaire, la différence entre l'exécution en recettes (4.909.518.700.140 FCFA) et en dépenses (4.809, 688, 885, 393 FCFA) fait apparaître un excédent budgétaire de 99.829.814.747 FCFA. Le projet de loi comprend six sections avec des tableaux indiquant par poste budgétaire, en recettes et en dépenses, les crédits initiaux, les modifications apportées au cours de l'exercice et les chiffres réels avec leurs taux respectifs. Le statut des obligations d'Etat émises, le compte général de l'Etat au 31 décembre 2018, l'effort financier de l'Etat pour les collectivités locales, le statut d'exécution des comptes spéciaux de crédits sont d'autres aspects bien développés dans le projet de loi.
N.O