Mardi matin, c'est via les réseaux sociaux que la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Alors qu'il s’apprêtait à rejoindre ses joueurs dans son véhicule, pour la première séance d'entrainement de la journée, Emmanuel Ndoumbé Bosso est intercepté par des hommes armés qui vont le conduire vers une destination inconnue. Des heures passent, l'angoisse augmente et le kidnapping est confirmé peu de temps après par un communiqué du club.
À la mi-journée, des rumeurs de demande de rançon en échange de sa libération commencent à circuler dans la ville et surtout sur les réseaux sociaux. Son épouse qui réside à Douala, contactée par RFI, dément alors tout contact avec les ravisseurs. « Je ne sais rien de ce qui se passe », a-t-elle confié.
En début de soirée, aussi mystérieusement qu'il a été enlevé, le coach est annoncé de retour. Un communiqué laconique du club employeur d'Emmanuel Ndoumbé Bosso est envoyé aux médias : « Notre entraîneur est libre et de retour à la maison », puis les remerciements d'usage aux hommes et femmes de médias et aux amateurs de football qui se sont mobilisés pour sa libération au grand bonheur et soulagement de sa famille, de son club et de fans de foot. Rien en revanche sur les circonstances de cette issue heureuse, au bout d'une journée où tout le Cameroun a craint le pire pour cet entraîneur de football.
Notons que, Bamenda est la capitale régionale du Nord-Ouest et qui est l'un des épicentres du conflit armé entre séparatistes anglophones et les forces gouvernementales. Cette ville est en proie aux enlèvements et demande de rançon depuis quelques temps. Et certains se terminent souvent dramatiquement. Le coach pour sa part s'en est sorti saint et sauf grâce surement à Dieu et à l’intervention des camerounais.
Entraîneur depuis 08 ans du Yong Sport Academy de Bamenda, Emmanuel Ndoumbé Bosso a remporté la coupe du Cameroun en 2013 avec ce club.
Danielle Ngono Efondo