Les enjeux de la propreté dans les villes et campagnes camerounaises semblent aller au-delà de l’unique responsabilité de la Société Hygiène et Salubrité du Cameroun, chargée du ramassage des ordures. Un engagement qui met les populations à l’abri des maladies et qui participe à la protection de l’environnement.
Pourtant, malgré les messages et les appels à plus de responsabilité civique, force est de relever que beaucoup reste à faire, à cause des mauvaises habitudes dont certains peinent à se défaire.
C’est pour apporter sa pierre à l’édifice pour un Cameroun propre, à un environnement saint et à la préservation de la santé du plus grand nombre, grâce à des attitudes responsables que le jeune Yem Nkah Ghislain Dagobert et son équipe, ont décidé de créer Netphycam (Nettoyage et Phytosanitaire du Cameroun).
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il parle de ce projet
Merci de répondre à nos questions. Pouvez-vous vous présenter ?
Merci madame, pour cette opportunité que vous nous offrez, à mes collègues et moi. Je suis Yem Nkah Ghislain Dagobert, un jeune entrepreneur camerounais, résolu à apporter sa contribution pour faire de son pays, un endroit où il fait bon vivre.
Parlez – nous de cette entreprise que vous avez décidé de mettre sur pied. L’idée part d’où ?
Nous sommes dans la ville de Douala. Une ville dans laquelle les habitants de certains quartiers cohabitent avec des souris, des cafards, des moustiques, des rats, des serpents. Une ville dans laquelle les petits enfants et, même les personnes âgées sont exposées aux maladies, à cause de cet environnement. Faites un tour dans les hôpitaux et centres de santé, on vous dira que la plupart les cas de maladies enregistrés viennent de cet environnement.
Il n’était plus question de rester à la place de l’observateur et, c’est ainsi que l’idée nous est venue. Depuis quelques semaines, notre entreprise Netphycam fait dans le ramassage des ordures dans les domiciles - la dératisation – la désinsectisation de serpents – idéation – réfection - entretien des bâtiments… En effet, a partir des produits et des équipements dont nous faisons l’acquisition sur le marché camerounais, nous procédons à la pulvérisation des locaux et autres espaces, notamment les maisons d’habitation, les hôtels, les supers marché, les discothèques, les snacks bar- restauration, bref partout où l’on nous signale la présence de ces bestioles.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés, depuis le début de vos activités ?
Nous sommes, madame une très jeune structure. Ce qui fait que oui, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés. Nous ne voulons pas parler uniquement des lourdeurs administratives, nous avons reçu de ce côté, l’accompagnement des personnes qui ont compris l’importance et le bien fondé de ce que nous faisons, toutefois, nous disons que nous attendons plus. Parce que nous ne pensons pas nous limiter à la simple ville de Douala. Partout au Cameroun, nous savons que nos compatriotes ont besoin de nous.
Par ailleurs, nous sommes dans un secteur hautement concurrentiel, même si nous ne voulons pas nous mesurer à Hysacam qui dispose de très gros moyens.
Simplement, nous avons jusqu'ici fonctionner avec nos propres fonds. Mes collaborateurs et moi, parce que nous sommes conscients que ce que nous faisons est très important, nous n’avons pas ménagé nos efforts et, madame, je peux vous dire que les sacrifices consentis sont énormes. Nous avons donc besoin de financements.
Cela va nous permettre d’acquérir du matériel de pointe et, pourquoi pas, tutoyer les plus grands de ce secteur… Nous nous savons capables de le faire, grâce à la forte volonté qui nous anime.
Avez-vous bénéficié de l’accompagnement de quelques partenaires ?
Nous avons de grandes ambitions, ce n’est pas pour paraphraser le Président de la République, même si cela ne serait pas une mauvaise chose. Nous tendons la main à tous ceux qui pensent pouvoir nous accompagner, tous ceux qui comprennent qu’il est important de vivre dans un environnement saint, afin de mieux penser à son avenir, afin d’atteindre les objectifs qu’on se fixe, afin de s’épanouir et, de notre humble avis, tout le monde est concerné.
Quelles sont vos ambitions à plus ou moins court terme ?
En dehors de l’acquisition d’un matériel de pointe comme je l’ai relevé plus haut, nous pensons, avoir avant la fin de l’année, au moins 5000 bacs a ordures et, ouvrir, pourquoi pas, des représentations dans les autres villes camerounaises.
Merci d’avoir répondu à nos questions
C’est moi, madame qui vous remercie une fois de plus pour cette opportunité.
Interview réalisé par Nicole Ricci Minyem