Ils se sont retrouvés en Côte d’ivoire dans le cadre du Salon international des équipements et des technologies.
Les acteurs de la filière de l’anacarde reconnaissent qu’il s’agit là d’un domaine porteur. En ce sens qu’il permet non seulement d’avoir une certaine rentabilité économique, mais il offre également une possibilité de créations d’emplois. Pour prendre en exemple le cas de la Côte d’ivoire, les chiffres puisés à bonne source, font état de ce qu’en 2017, ce pays a produit 700 000 tonnes du fruit de la noix d’acajou. Il fait partie de ce côté-là, des cultures les plus phares. Le Bénin, le Sénégal et la Guinée Bissau produisent environ 40 000 tonnes par an.
Lors du Salon international des équipements et des technologies qui a connu la participation du Cameroun représenté à l’évènement par un groupe de producteurs locaux et d’une délégation du Ministères de Mine et de l’Agriculture, l’importance de la filière a été démontrée. Avec l’anacarde on peut avoir plusieurs dérivés. D’ailleurs ce Salon avait pour thème «Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour la jeunesse». Souleymane Diarrasouba Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de petites et moyennes entreprises a indiqué que son pays la Côte d’ivoire s’est lancé dans la transformation de ce pays et aujourd’hui, il exporte le produit massivement le résultat vers le Bénin, l’Inde et le Vietnam. La Côte d’ivoire transforme l’anacarde en jus et fait des pâtisseries.
Pour spécifiquement parler du cas du Cameroun, il faut savoir que le 17 octobre 2018, il s’est tenu un atelier à Yaoundé, au cours duquel, la stratégie nationale du développement de cette filière a été validée. De cette assise on retient que le pays prévoit d’ici 2023 de vendre sur le marché international au moins 8000 tonnes de noix de cajou par an. Il bénéficie de l’accompagnement de son partenaire la GIZ Cameroun à travers son Programme d’appui au développement rural (PADER). Il faut préciser que la GIZ est un organisme en charge de la coopération allemande. Aussi le projet est piloté par le Ministère camerounais en charge de l’Agriculture et du développement rural.
Pour ce qui est des projections de vente des dérivés de l’anacarde comme les amendes blanches et les amendes grillées de cajou sur la même période, elles se chiffrent au minimum de 200 tonnes chacun par an. La production de 10 000 tonnes d’anacarde par an à l’échéance 2023 pourra générer un chiffre d’affaires annuel d’au moins 5,5 milliards de F au niveau du segment de production. Partant du fait qu’il pourrait avoir une hausse du prix moyen réel qui actuellement avoisine 850 FCFA, le kilogramme de noix de cajou, ce chiffre d’affaires pourrait à moyen et long termes être multiplié par cinq pour passer à 27,5 milliards de FCFA, si toutefois les tendances sur le marché international restent les mêmes.
En ce qui concerne les projections en termes d’emplois, avec la stratégie nationale de développement de cette filière, on s’attend à la création de 151 650 emplois pour la valorisation de 150 000 hectares de plantations. Dans les unités de transformation de noix de cajou, on pourra avoir au moins 110 000 emplois supplémentaires. Il faut noter qu’une unité de transformation d’anacarde d’une capacité de 1 000 tonnes a un besoin de personnel estimé à 275 ouvriers. Et celles qui ont une capacité de 50 tonnes nécessitent environ 20 employés.
Liliane N.