« Consommateurs du Cameroun, prenez désormais le contrôle de l’eau et de l’électricité en signalant au Réseau National des Consommateurs du Cameroun (RNC), toutes pannes et coupures d’eau et d’électricité dans vos zones de résidence respectives, pour intervention rapide et immédiate. Des équipes sont déployées sur le terrain lorsque vous envoyez un message whatsApp au 6 94 631 659. L’on vous répond 7J /7 et 24/24…Désormais vous avez le pouvoir sur l’eau et l’électricité…alors à vous de jouer ».
La privation de ces sources est devenue le quotidien de certains
Rares sont ceux qui, au Cameroun peuvent se prévaloir de disposer normalement de ces services. Au contraire, le fait de voir des enfants et quelquefois des personnes adultes avec des récipients sur la tête, à la quête de l’eau a cessé d’être depuis longtemps, une curiosité. Chaque jour, ils sont nombreux à s’aligner devant des points de distribution, espérant recueillir le précieux liquide.
Et quelque soit la qualité de cette dernière, le plus important est d’avoir de l’eau à la maison, qu’on fait bouillir avant de la consommer ou alors, on ajoute quelques gouttes de javel.
Pour l’énergie électrique, c’est le même manque. A Ngousso par exemple, un quartier de la ville aux sept collines, il est possible de passer trois voire quatre jours sans énergie électrique. Et ce n’est pas un cas isolé. Les habitants se sont pourvus en lampes torche, bougies et autres pour s’éclairer, lorsque la société en charge de la distribution de l’énergie décide de les en priver.
Les populations crient leur raz le bol
Au-delà de ce manque et des désagréments que cela pose, ils sont nombreux, ces ménages qui ont perdu des appareils électro ménagers, ces dames qui ont vu les denrées alimentaires se détériorer, que dire de ces entreprises qui ont arrêté toute activité, à cause de ces coupures, ces malades qui sont passés de vie à trépas, parce que le groupe électrogène n’a pas pris directement le relais après une coupure brusque. Il a juste fallu quelques secondes pour que le pire arrive…
Il y’a quelques mois, un collectif d’avocats s’est constitué à Douala et a décidé d’étendre ses actions dans les autres villes camerounaises, afin de défendre les victimes de la politique de privation des sociétés en charge de la distribution de ces ressources, à la population camerounaise. Celle-ci est d’ailleurs obligée de payer des factures qui lui sont données à la fin de chaque mois et, dont le prix ne reflète aucunement la qualité de la consommation.
La décision prise par le Réseau National des Consommateurs du Cameroun va peut être apporter la tranquillité à laquelle aspirent les camerounais qui, il faut l’avouer ne savent plus depuis longtemps à quel saint se vouer.
Nicole Ricci Minyem