Il s’agit des sociétés Pamol, Soweda, Sodecoton et Semry.
Quatre entreprises camerounaises en difficulté vont bénéficier du cinquième emprunt obligataire du Cameroun. Parmi les quatre entreprises, deux exercent dans les régions anglophones en proie aux violences nées de la crise dite anglophone. Il s’agit de la société Pamol l’une des grandes victimes de ladite crise. Elle recevra comme un appui puisé dans ledit emprunt la somme d’un milliard de FCFA. Car cette société logée dans la région du Sud-Ouest, enregistre d’importants dégâts. D’ailleurs dans son récent rapport le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) avait au côté de la Cameroon development corporation, mentionné l’état chaotique de Pamol, fleuron de l’agro-industrie et spécialisé dans la production d’huile de palme. «De nombreuses entreprises fournisseurs des agro-industries tels que Pamol, pâtissent de la détresse de cette dernière. Les créances s’accumulent et aucune commande n’est plus enregistrée. De nombreux stocks de produits courent vers les dates limites de péremption, faute d’autres débouchés», écrit le GICAM.
L’Etat va aussi voler au secours de la Southwest Development Authority (SOWEDA), un organisme public chargé d’impulser le développement dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. D’après notre source, si l’emprunt obligataire est fructueux, cette société va recevoir la somme d’un milliard de FCFA. Ladite somme devra servir pour la rénovation des équipements et appareils de production. Il faut noter que la SOWEDA a eu à distribuer plus de 100 000 tonnes de semences améliorées de maïs, de haricot et d’igname aux producteurs, au cours de l’année 2017. Les producteurs ont eu droit à 70 000 tonnes de semences de maïs, 20 000 tonnes de semences de haricot et 15 000 tonnes de semences d’igname. Ces quantités de semences sont le fruit d’un programme de multiplication de semences améliorées, lancé en 2014 par la SOWEDA, et qui a permis jusqu’ici de créer 24 fermes semencières sur l’ensemble de la région du Sud-Ouest.
La Société de Développement du Coton (SODECOTON) fait également partie des bénéficiaires des appuis de l’Etat. Elle recevra 500 millions de FCFA pour la rénovation de ses équipements et de ses appareils de production. Il convient de rappeler que précisément en 2016 l’équipement de cette société n’affichait plus fière allure. On notait la vétusté du matériel roulant. «Sur un parc de 130 camions, environ 80 sont encore opérationnels», renseignait le journal L’œil du Sahel dans son édition du 16 mai 2016. De façon globale il faut dire que les chiffres de la SODECOTON ces dernières années n’ont pas été très reluisants à cause des problèmes tels que la contrebande. Dans l’optique de procéder à la relance de la société le Ministère de l’Agriculture et du développement rural a fait un don de 2250 tonnes d’engrais aux producteurs de coton.
La Société d’Expansion et de Modernisation de la Riziculture (SEMRY) va pour sa part bénéficier d’une enveloppe d’un milliard de FCFA. Au mois de juillet 2018 ses employés réclamaient entre cinq et six mois d’arriérés de salaire.
Par ailleurs il faut savoir que le 5ème emprunt obligataire du Cameroun a été baptisé ECMR 5,6% net, 2018 à 2023. Le 25 octobre 2018, le Ministre des Finances était face à la presse pour en parler. Il a été dit qu’à partir du lundi 29 octobre 2018 jusqu’au 9 novembre prochain, le Cameroun va rechercher sur le marché financier la somme de 150 milliards de FCFA, répartie en 15 millions de FCFA obligatoire, d’une valeur nominale de 10 000 FCFA.
Liliane N.