Un thème factuel : « Gestion et conservation pérenne des archives au 21ème siècle : quelles infrastructures archivistiques pour un Cameroun émergent »? qui invite les pratiquants et autres professionnels à l’élaboration des mécanismes de recherche, qui vont efficacement répondre à leurs besoins.
Etat des lieux
La surabondance des sources et contenus d’informations au 21èmesiècle corollaire de l’hyper développement des technologies avec son lot de dérives, interpellent les institutions archivistiques à travers le monde. Ces institutions, par leurs missions et leurs fonctions, sont naturellement susceptibles de répondre efficacement aux besoins des publics en informations fiables et authentiques.
Pour s’y faire, elles doivent disposer des infrastructures notamment des bâtiments et équipements ergonomiques de même qu’une info – structure (archive, instruments de recherche, bases de données …) solides, flexibles et évolutives pour assurer un service centré sur l’humain. Un format différent de la traditionnelle journée Internationale des Archives. Durant cette semaine, les archivistes du monde entier dans leur environnement respectif et professionnel, vont se donner à voir, écouter, se produire…
Les objectifs poursuivis par le Cameroun
Adresser de manière spécifique, les questions de conception et construction des bâtiments d’archives en pays tropicaux
Mettre en exergue, la problématique de la conservation des données dans un contexte d’explosion d’infrastructures et plate formes numériques
Les différentes articulations
Une exposition à laquelle les « yaoundéens » et autres sont conviés, depuis l’ouverture de la semaine au Musée national. Jusqu’au 23 Juin, ceux qui vont faire le déplacement vont contempler les photos des bâtiments d’archives d’ici et d’ailleurs.
Le 19 Juin, le programme prévoit une table ronde au cours de laquelle les participants vont débattre sur le sous thème : « Infrastructures, convergence numérique, sécurisation et protection des données : quel modèle pour le Cameroun « ?
L’importance des archives
Là où elles sont bien établies, les infrastructures archivistiques répondent généralement à des normes architecturales qui ont pour vocation d’une part, de préserver dans la mesure du possible, un matériau devenu de plus en plus complexe et fragile qu’il serait important de mettre à la disposition de ceux qui en font la demande.
Les professionnels qui évoluent dans ce domaine sont au quotidien confrontés à un grand défi : C’est celui de trouver le juste équilibre entre les fonctions de conservation / préservation et, celles de communication des archives.
Ils se posent en outre la question de savoir ce que valent ces archives, si elles ne peuvent être exploitées à bon escient et, mises à la disposition des usagers ? Une interrogation sur laquelle est revenue le Directeur des Archives Nationales du Cameroun, en prononçant son allocution de circonstance.
Comment diversifier et intéresser de nouveau publics, particulièrement les « digital native » et les publics hybrides consommateurs de l’archive classique mais aussi de l’archive numérique ?
En clôturant son propos, le Dr Esther Olembe a réaffirmé que « l’archive, centrée sur l’humain suppose une réadaptation et une formation professionnelle continue pour les archivistes, nous conservons les traces de l’activité humaine…Conservons donc des archives pour l’humain… ».
Nicole Ricci Minyem