Les spécialistes révèlent qu’au terme du mois d’octobre qui aura connu un nombre important de campagnes de dépistage, ce sont les deux formes, qui ont été le plus détectées chez les femmes camerounaises.
Le mois d’octobre généralement dédié à la lutte contre le cancer, a permis aux médecins de se rendre compte que les organes de la femme camerounaise plus attaquée par cette maladie sont le sein et l’utérus. Pour ce qui est du cancer du sein, ils indiquent qu’il peut être causé par la mauvaise hygiène de vie. «Le cancer du sein est une pathologie qui survient au niveau du sein de la femme. L’obésité, la consommation du tabac, de l’alcool et des pilules contraceptives», explique le Dr Serge Abogo. Ce dernier en parlant du fait qu’il s’agit d’une maladie multifactorielle ajoute «il y a des gènes qui se développent dans la famille. Les pathologies cancéreuses comme le cancer de l’ovaire, de l’intestin prédisposent aussi les femmes à contracter le cancer du sein».
Pour ce qui est du cancer du col de l’utérus, les spécialistes indiquent que l’une de ses principales causes est les pathologies inflammatoires chroniques. «C’est-à-dire que si vous avez des douleurs, des petits saignements et qu’ils ne sont pas traités à temps, vous êtes exposés», explique le Dr Serge Abogo. Les autres les plus fréquents sont d’après les spécialistes le changement et la multiplicité des partenaires. «Chaque fois que vous avez un rapport sexuel et que le conjoint verse ses secrétions, elles vont au contact du col de l’utérus et réagissent comme un corps étranger. Et développent des anticorps. Ce développement massif des anticorps pour un premier partenaire, un second et un troisième nous ramène à une pathologie inflammatoire chronique et à la fin vous pouvez développer un cancer», décrit le Dr Serge Abogo. Outre ces facteurs, les médecins affirment que s’il y a eu dans le passé, des personnes atteintes du cancer dans une famille, il est possible que d’autres l’ait également.
Dans la liste des facteurs favorables à l’apparition d’un cancer de l’utérus ; ce mois d’octobre aura permis aux femmes de comprendre que le port abusif des serviettes hygiéniques peut être dangereux pour elle. Il faut ajouter audit facteur, la mauvaise toilette intime. «Tous les orifices de l’organisme se nettoient tout seul. Rien ne reste dans le vagin, même le sang sort. Chaque fois qu’on intervient de façon agressive à l’intérieur du vagin, il y a un problème. C’est pareil quand les femmes ont un rapport sexuel même quand il est protégé ont toujours envie d’aller nettoyer. Ce nettoyage détruit la flore vaginale. La flore est là pour protéger le vagin contre les agressions microbiennes», explique le Dr Serge Abogo.
Toutefois, comme à l’accoutumée durant les campagnes, les médecins ont insisté sur l’importance du dépistage précoce. «Le cancer peut guérir plus vite s’il est détecté précocement. Car le cancer commence à un niveau local. S’il n’est pas détecté précocement, il s’étend dans tout l’organisme. Aussi, l’avantage de détecter les lésions de manières précoce au niveau du col de l’utérus permet d’arriver plus vite à la guérison totale. Alors que si le cancer se développe, cela nécessite d’enlever la tumeur et dans certains cas tout le sein», explique le Pr Anne Esther Njom Nlend.
Liliane N.