Cette fois, ce sont les échauffourées qui se sont déroulés le 10 Janvier dernier dans la localité de la subdivision de Muyuka Mantu – Région du Sud Ouest, avec à la clé le décès de neuf « civils » qui fait l’objet du rapport rendu public ce Jeudi par cet organisme.
Selon les rédacteurs du document sus mentionné, « le Capitaine Atonfack Guemo Cyrille Serge - Chef de la division Communication du ministère de la Défense a oblitéré les faits, en déclarant que l'opération militaire à Mautu avait été menée dans le strict respect des résultats de l'engagement… ».
La réalité serait toute autre, prétend Ida Sawyer - directrice adjointe de l’Afrique à Human Rights Watch
Elle déclare que : « Des soldats de l’armée ont tué au moins neuf civils dans la région anglophone du sud-ouest du Cameroun, le 10 janvier 2021…Parmi les morts, une femme et un enfant, et quatre civils ont été blessés ».
Allant plus loin, cette femme accuse les Soldats Camerounais d’être des brigands car, de son point de vue, « ils se sont rendus coupables d’actes de pillages de maisons, avec en prime des menaces sur les habitants…
Tuer des civils et piller leurs maisons au nom de la sécurité sont de graves crimes contre les droits humains qui alimentent les cycles croissants de violence et d’abus dans les régions anglophones du Cameroun».
Une curieuse manière de mener des enquêtes
Dans son long rapport incantatoire, Ida Sawyer déclare tranquillement que : « Human Rights Watch a interrogé par téléphone 17 témoins, dont cinq proches des victimes, au sujet de l'attaque…
Human Rights Watch a obtenu des listes des neuf personnes tuées auprès de quatre sources et s’est entretenu avec des parents et des résidents qui ont assisté aux enterrements ou ont emmené les corps des victimes à la morgue de l’hôpital de Muyaka ».
Plus encore, sans prendre la peine de descendre sur le terrain, afin de se rassurer de la véracité des faits, cet « organisme » s’offre le luxe d’en rajouter une couche : « Des témoins disent avoir vu plus de 50 soldats, dont des membres du BIM revenir à pieds de Mantu vers 14heures. Ce sont les mêmes qui, le 10 Janvier 2021, ont ouvert le feu sur des gens qui s’enfuyaient… ».
Jusqu’à quand ?
L’année vient à peine de commencer et l’on a déjà droit à cette salissure permanente que Human Rights Watch verse sur les Forces de Défense et de Sécurité.
Fort heureusement, la réalité est toute autre puisque les éléments des Forces de Défense et de Sécurité travaillent main dans la main avec les Populations qui reprennent peu à peu, une vie normale.
Cela a d’ailleurs été visible ces derniers jours, à l’occasion des matchs qui se sont joués à Limbé. Le public était fortement représenté et, c’est ce même public qui exige de Human Rights Watch, des images des assassinats perpétrés contre les populations par les ambazoniens.
Les habitants du Nord et du Sud Ouest, tout comme la quasi majorité des Camerounais ne veulent plus entendre parler de ces images, vidéos, témoignages dont on ne fait allusion que lorsqu’on veut imputer des crimes aux Soldats Camerounais ;
Alors que toutes ces « preuves » auraient été bien utiles pour rendre hommage à Florence Ayafor et autres victimes des ambazoniens.
Nicole Ricci Minyem