Selon nos confrères de (20 Minutes) Donald Trump annonce la distribution de 150 millions de ces tests aux Etats-Unis, et l’OMS espère pouvoir en distribuer 120 millions aux pays les plus pauvres.
Alors que la pandémie a fait plus d’un million de morts dans le monde, de nombreux experts en santé publique militent depuis des mois pour l’utilisation de tests dits antigéniques, peu coûteux, comparables aux tests de grossesse et dont le résultat s’obtient en quinze minutes, contre plusieurs jours pour un test classique.
Des tests moins précis, mais plus pratiques
S’ils sont généralement moins précis, ces tests rapides peuvent amplement suffire, en particulier pendant un pic de contagiosité, au moment où il est crucial d’isoler les cas positifs. Ils permettraient ainsi de multiplier le volume de tests afin de mieux détecter la propagation du coronavirus.
En pleine campagne pour sa réélection, Donald Trump a annoncé lundi que 150 millions de ces tests rapides seront distribués aux Etats – Unis, dont 50 millions « serviront à protéger les communautés les plus vulnérables ». Les enseignants, les maisons de retraite et les universités historiquement noires ou amérindiennes seront prioritaires, a-t-il promis.
Ces tests sont fabriqués par le laboratoire Abbott, qui a reçu une autorisation de commercialisation en urgence fin août et qui est pour l’instant le seul à les proposer aux Etats-Unis.
Développer le dépistage dans les pays les plus pauvres
Lors d’une conférence de presse, Tedros Adhanom Ghebreyesus - directeur général de l’OMS, a tenu ces propos : « Nous avons un accord, nous avons un début de financement et maintenant nous avons besoin du montant total pour pouvoir acheter ces tests… ».
D’un coût unitaire de 5 dollars, avec un prix qui devrait baisser à mesure que la production augmente, il faudrait cependant 600 millions de dollars à l’organisation onusienne pour financer sa promesse, alors que le Fonds mondial a d’ores et en a d’ores et déjà promis 50 millions.
Une question centrale pour les pays les plus pauvres : selon l’OMS, là où les pays riches réalisent en moyenne 292 tests par 100.000 habitants, les pays à revenu faible et intermédiaire n’en font que 61 et les pays à faible revenu, seulement 14.
L’Europe se referme face à la recrudescence des contaminations
Ces annonces interviennent alors que la pandémie continue de progresser un peu partout dans le monde, en particulier en Europe où le virus circule toujours à un rythme élevé.
Derniers pays en date concernés, la République Tchèque et la Slovaquie ont annoncé lundi leur intention de déclarer l’état d’urgence pour faire face à la forte recrudescence de cas de contaminations.
« La situation est extrêmement grave, et je pense que nous devons adopter des décisions très radicales et très audacieuses », a déclaré le chef du gouvernement slovaque, Igor Matovic, à l’issue d’une réunion d’une cellule de crise dans son pays.
A l’ouest du continent, la France et l’Espagne multiplient les restrictions pour tenter de ralentir cette nouvelle vague de contaminations. Madrid a instauré de nouvelles zones de restrictions, tandis qu’Aix-en-Provence et Marseille, dans le sud de la France, ont vu leurs bars et restaurants fermer leurs portes dimanche soir.
Même ambiance de l’autre côté de l’Atlantique. Alors que New York, déjà durement touchée durant le printemps, voit le nombre de contaminations repartir à la hausse, au Canada, Montréal et Québec passent en « alerte » rouge pour 28 jours avec la fermeture de plusieurs secteurs de l’économie durant la période.
L’Amérique latine rouvre
A l’inverse, en Amérique latine, durement touchée par le Covid – 19, les restrictions se lèvent peu à peu : les vols internationaux vont reprendre en Colombie et au Pérou, et la quasi-totalité des 7 millions d’habitants de Santiago du Chili ont retrouvé lundi leur liberté de circulation après des mois de confinement.
Même chose en Australie, avec la fin de deux mois de couvre-feu nocturne à Melbourne à la faveur d’une baisse marquée du nombre de nouvelles contaminations.
La pandémie a fait au moins 1.002.036 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles ce lundi. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts (205.024) que de cas enregistrés (7.147.070), devant le Brésil (142.058 morts).
N.R.M