Depuis qu’ils savent que la date du 1er Juin est envisagée pour la reprise des cours, ils ne veulent pas perdre une seule minute et travaillent d’arrache pied dans afin d’obtenir le résultat voulu.
Toutes les voies sont explorées, que ce soit avec les groupes WhatsApp crées au sein des établissements scolaires, ou encore à travers les regroupements de camarades, selon les matières et à ce moment, ils se soutiennent mutuellement.
C’est le cas par exemple de ces élèves du collège le Pharaon
« Je suis Arthur manuel, je suis en classe de 1ère A4All. Nous avons commencé à travailler depuis le début de l’année scolaire et comme je m’en sors assez bien en philosophie, j’aide mes camarades. Dans notre groupes, il y a deux autres camarades qui comprennent l’allemand et l’anglais et, là où nous avons des blocages, ils nous montrent comment il faut faire… ».
« Je m‘appelle Charlotte Stéphanie, moi aussi, je suis en classe de 1ère A4All. Quand je travaille avec mes camarades, il y a des choses que je comprends plus facilement, peut être parce que nous sommes entre nous. C’est vrai que nous avons recours à nos enseignants, quand nous sommes vraiment bloqués… ».
Au niveau de Dunamis School, la fondatrice et ses collaborateurs enseignants les enfants du CMII et Class Six ont remis à leurs élèves, des devoirs à faire, qu’ils remettent à la fin de chaque semaine. Des corrections et autres remarques sont faites, dans le but de guider l’enfant lorsqu’il rencontre des blocages et que les parents se trouvent dans l’incapacité de le faire.
Certains parents ont, en plus des solutions précédentes, requis le concours des répétiteurs qui accompagnent leur progéniture selon qu’ils soient scientifiques ou littéraires.
Christiane Batchom : « Lorsque j’ai inscrit les enfants en début d’année, mon fils est inscrit en classe de 1ère dans un collège de la place et lors des réunions des parents d’élèves, en plus de la pension payée, nous avons eu la promesse du corps enseignant que des cours de soutien seront donnés aux enfants avec des travaux dirigés et autres. Malheureusement, avec cette crise sanitaire, les choses ne se sont pas déroulées comme convenu. Mon fils a de la peine à se concentrer avec les leçons données à la télévision et il n’a même pas le programme. Je me suis donc vue obligée de chercher des répétiteurs qui vont travailler avec lui, jusqu’au moment où les dates des examens seront communiquées».
Il faut cependant relever que la mise en place de ces dispositions ne semble pas véritablement concerné tout le monde. Quelques élèves ont décidé de profiter de ces longues semaines d’attente, afin de vaquer à d’autres occupations, à l’instar du commerce.
« Je m’appelle Vivien Temgoua, je suis élève en classe de 3ème et je viens de Babadjou et je suis arrivé ici en ville au mois d’Avril. Je suis venu l’aider pour son commerce, elle vend les vivres qu’elle achète dans d’autres villes. A côté, je vends aussi les masques au marché d’Etoudi, comme c’est ça qui passe maintenant… Nous ne sommes pas sûrs chez nous que l’école va continuer mais, si on nous dit qu’il faut repartir à l’école, je vais repartir chez nous…J’apprends souvent seul quand je rentre à la maison le soir, avec les autres enfants de ma tante ».
Ces exemples prouvent que la situation actuelle occasionnée par le coronavirus ne donne pas la possibilité aux élèves et aux enseignants, la possibilité de se préparer en toute quiétude. Les parents ne sont pas en reste mais, la recherche d’un résultat positif à la fin de l’année incite les uns et les autres à scruter toutes les alternatives.
Nicole Ricci Minyem