Il s’agit de la société chinoise Tiankang qui souhaite obtenir auprès du Gouvernement camerounais l’autorisation d’importer une grande quantité de masques, gels hydro-alcooliques et thermo flashs. En effet, le directeur général de cette entreprise, Qu Anwu était chez le ministre des Transports, le 11 mai dernier pour les besoins de la cause.
Le Cameroun compte parmi les pays africains qui enregistrent le plus grand nombre de cas de contamination au Covid-19. Selon les récentes statistiques, le pays est sur le point de franchir la barre des 3000 cas testés positifs, même si le nombre de guéris suscite une lueur d’espoir. Dans un tel contexte, la disponibilité des kits de lutte contre la Covid-19 demeure une nécessité malgré les efforts des pouvoirs publics et des âmes de bonne volonté. C’est certainement profitant de cette opportunité que l’entreprise chinoise sollicite du Cameroun l’autorisation d’importer une grande quantité de masques, de gels hydro-alcooliques et des thermo flashs. Son DG a d’ailleurs été reçu en audience par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe.
Pour l’instant aucune information ne filtre sur la réponse du ministre en charge des Transports à la société Tiankang. Mais tout observateur averti pourrait présager qu’en cas d’autorisation à importer ces produits vers le Cameroun, l’offre des masques chirurgicaux, des gels hydro-alcooliques pourra connaître une nette augmentation. L’on pourra davantage assister à une concurrence sur le marché, surtout quand on sait que des entreprises comme Cicam, Sitracel, et d’autres organisations privées sont présents sur différents espaces. Selon l’Institut national de la Statistique (Ins), plus de 2 500 000 unités de production informelles existent sur l’ensemble du territoire.
« La fabrication et la commercialisation de masques de protection vendus à 500 francs CFA l’unité offrent un marché d’au moins 13 milliards de francs CFA aux Unités de production informelles(UPI) dans le domaine de la confection », à en croire les révélations de la fondation camerounaise « Nkafu Policy Institute ». Tel est le constat fait par cette fondation dans le cadre d’une récente étude intitulée « le secteur informel camerounais à l’épreuve du coronavirus ».
Innocent D H