Dans son adresse à la nation, Paul Biya a ouvert les bras aux initiatives privées, tout en précisant qu’elles doivent se faire dans le strict respect de la réglementation en vigueur au Cameroun.
Depuis des semaines au Cameroun, un jeu de ping pong se fait entre Maurice Kamto et compagnie et Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale. Ledit jeu concerne l’opération privée de collecte de fonds pour le Coronavirus, lancée juste quelque jours après la création par le Chef de l’Etat, du Fonds de solidarité nationale. En sa posture de patron de l‘Administration territoriale, Atanga Nji a relevé que l’opération de Maurice Kamto est illégale. Les raisons étant que l’appel à générosité publique répond aux dispositions de la loi N°83/002 du 21 juillet 1983 et de son décret d’application N°85/1131 du 14 août 1985.
« L’appel à générosité publique doit être expressément autorisé par le Minat même s’agissant d’un parti politique légalement reconnu. Le caractère illégal de la démarche du Mrc demeure donc tant que le Minat n’aura pas formellement autorisé cet appel à générosité publique», avait écrit Atanga Nji dans la demande de fermeture du compte adressé au Directeur général d’Orange Cameroun. Une analyse rejetée par Maurice Kamto et son équipe qui ont brandi comme excuse la nécessité de sauver des vies.
Dans son adresse donc de ce soir, le Président de la République n’a pas rejeté les aides privées. Il a convié toutes les forces à se mettre au travail de la lutte contre le Coronavirus. Cependant, Paul Biya a précisé que cela doit se faire dans le respect de la loi. “J’invite particulièrement tous les responsables politiques, tous les hommes de religion, tous les leaders d’opinion, tous les responsables d’associations, tous les chefs traditionnels et tous les corps constitués à continuer à s’investir pleinement dans ce combat contre le COVID-19. Bien entendu, tout ceci dans le cadre fixé par le Gouvernement et dans le respect des lois et règlements de la République”, a-t-il déclaré.
On pourrait donc dire que Maurice Kamto et compagnie peuvent apporter leur aide aux pouvoirs publics, en se pliant aux dispositions prévues par la loi du Cameroun.
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Liliane N.