La 8ème conférence du Conseil International des Archives s’est achevée ce 28 novembre 2018 à Yaoundé. En mettant en fin à cet évènement, Narcisse Mouelle Kombi, Ministre des Arts et de la Culture a salué les résolutions qui en ressortent.
Près de 500 archivistes et autres experts du secteur de archives, membres ou non du Conseil International des Archives (Ica) et de nombreuses organisations mondiales et régionales étaient présents à Yaoundé. Ceci à l’occasion de la 8ème conférence de l’Ica.
Pendant 4 jours, ils sont revenus sur la situation des archives dans le monde. Entre ateliers, tables-rondes, conférences, formations, etc., les nombreux participants ont pu apprécier le savoir-faire camerounais.
Voici les résolutions
Devant les manquements criards relevés dans le domaine, des travaux scientifiques menés par une équipe d’experts, conduite par ailleurs par Laurent Charles Boyomo Assala, Directeur de l’Ecole Supérieure des Science et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic), des résolutions ont été énoncés et proposés au comité exécutif de l’Ica pour validation. Il s’agit entre autre de :
– Veiller à ce que la protection et la préservation du patrimoine documentaire en Afrique soient liées aux préoccupations centrales liées à la numérisation de la démocratisation et aux processus de gouvernance ouverte ;
– Rechercher des moyens et des mécanismes pour poursuivre le programme Ica-Afrique pour la période allant de 2018 à 2024, avec des rapports annuels à la communauté des archivistes et des archivistes lors de l’Assemblée générale d’Ica;
– Chercher à promouvoir le développement de programmes, de politiques et d’institutions archivistiques dans tout le continent africain, par le biais de plans de développement nationaux liés à des initiatives de développement régionales et internationales telles que l’Agenda 2063.
– Poursuivre le programme de formation Ica et le développement de contenu destiné aux communautés africaines d’archivage et de gestion de documents;
– Collaborer avec d’autres réseaux professionnels mondiaux pour le développement de moyens et de mécanismes de protection et de préservation du patrimoine documentaire en Afrique;
– Gardant à l’esprit que les fonds d’archives dans de nombreux pays africains sont principalement constitués de documents officiels et ne reflètent pas les voix et les expériences des marginaux et des peuples autochtones dont les connaissances sont menacées, cette conférence exhorte l’Ica à travailler et à collaborer avec d’autres organisations ayant un intérêt pour saisir, documenter et préserver les systèmes de connaissances autochtones afin de garantir que ces connaissances sont collectées, préservées et rendues accessibles;
– Considérant que les pays africains ont longtemps poursuivi avec succès le problème du patrimoine archivistique déplacé, cette conférence exhorte Ica à aborder le problème du patrimoine archivistique déplacé avec l’Unesco et l’Union africaine afin de mettre en place un cadre pour faire face au problème des personnes déplacées archives
– Promouvoir la coopération entre les pays africains en vue de l’identification systématique et de l’accès partagé de diverses archives, notamment celles concernant la période précédant l’indépendance.
Fondée en 1948 sous l’égide de l’Unesco, l’Ica est une organisation non gouvernementale financée par ses membres. Elle a pour principale mission, la promotion, la préservation et l’accès aux archives dans le monde entier, au moyen de la coopération internationale.
Liliane N.