Un jeune couple, avec des enfants en bas âge, a vu les murs du domicile qu’il occupe démolis alors qu’il s’était acquitté des frais exigés par la propriétaire de cette maison composée d’un salon et de deux chambres.
“On avait à peine fait cinq jours dans cette maison qu’un matin, les fils de notre bailleresse nous a demandé de sortir les choses de la chambre, parce qu’ ils veulent casser le mur. Nous étions surpris par cette demande mais, nous avons décidé de faire ce qu’ils ont dit, parce que nous avons pensé que ce sont les travaux qu’elle avait décidé de faire, lorsque nous lui avons remis quatre mois d’avance, pour occuper la maison…”, témoigne la mère de famille, qui n’a pas voulu qu’on cite son nom dans cet article.
Mais le temps passe, pratiquement un mois aujourd’hui mais les jeunes gens occupent uniquement la pièce principale, leurs choses sont mises les unes sur les autres et, les travaux ont été entamés dans la maison accolée à celle qu’ils occupent : “Alors que les enfants étaient allés puiser de l’eau, ils sont revenus nous dire que ces gens qui ont cassé les murs sont entrain de reconstruire de l’autre côté. Je n’ai pas cru et je suis allée voir. Et effectivement, mes enfants n’ont pas menti. Lorsque je suis allée poser des questions, je n’ai récolté qu’indifférence et mépris. Ils ont continué à monter les murs et je suis certaine que c’est avec l’avance que nous avons donné…”.
La curieuse réponse de la bailleresse
“Quand mon mari est rentré à la maison le soir, je lui ai raconté et nous avons passé un coup de fil à la propriétaire de la maison que nous occupons. Sans aucune gêne, elle nous a envoyé de manière méprisable – Que voulez vous que je fasse ? Si vous voulez qu’ils arrangent les murs chez vous, ajoutez de l’argent. Donnez une autre avance…”.
Une réponse froide mais pas plus que celle ci : “ Si vous êtes gênés, il faut déménager, ma maison ne peut pas rester inoccupée, alors vraiment ne m’embêter plus avec ça…”.
Le domicile qui se trouve à la montée Belibi est exposée à tout vent. Ayant économisé pendant longtemps, ce couple est aujourd’hui complètement désargenté et le mobilier de la maison est confiné dans l’unique pièce habitable. Lorsqu’il pleut, comme c’est le cas ces derniers jours dans la ville aux sept collines, ils essaient autant que possible de trouver le coin de la pièce qui n’est pas exposé au vent.
La dame qui attend un bébé dort sur un matelas posé sur le plancher et, ses autres enfants, elle les a envoyé chez des parents. Et parce que l’argent leur fait défaut, ils ne peuvent quérir les services d’un huissier qui viendra faire le constat et entamer une action afin d’obliger la propriétaire de la maison à répondre de ses actes devant les tribunaux…
Nicole Ricci Minyem