Une proposition de code de conduite en période électorale a été élaborée la semaine dernière au terme d’une plateforme de concertation qui s’est tenue à l’Assemblée nationale.Un atelier de haut niveau de formation des leaders politiques et autres acteurs impliqués dans le processus électoral s’est tenu du 23 au 24 août à l’Assemblée nationale du Cameroun. Les travaux se sont déroulés sous le thème : « L’utilisation des réseaux sociaux et la sincérité de la communication politique en contexte électoral ». Cet atelier a été organisé grâce à un partenariat entre l’Ecole citoyenne et politique de Yaoundé (Ecpy) et l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA International).
Au terme de deux journées d’échanges sur le comportement des internautes sur les réseaux sociaux, un projet de code de bonne conduite sur les médias sociaux a été adopté. Les recommandations provisoires proposées au cours de cet atelier ont pour objectif principal de réguler l’usage des réseaux sociaux au Cameroun en contexte électoral, à quelques semaines de la présidentielle du 07 octobre prochain.
Le code de bonne conduite sur les médias sociaux tel que reformulé et adopté par l’Assemblée nationale ou par le gouvernement est attendu avant le début officiel de la campagne électorale. Le conseil électoral, les partis politiques et leurs candidats, les médias et tous les autres internautes seront soumis à un règlement sur toutes les plateformes numériques.
Entre autres recommandations, on note : « l’obligation de signer ses publications, le respect de la vie privée des candidats, l’engagement à citer ses sources, à éviter les plagiats et les publications de haine ». Maurice Engueleguele, représentant de IDEA, au cours de son intervention, a également insisté sur la période d’embargo électoral, période au cours de laquelle tous les acteurs cessent de parler des élections « pour laisser les électeurs se décider sans être influencés ». Dans ce code, un accent est également mis sur l’éducation des usagers et les sanctions réservées aux médias sociaux en cas de non-respect de ses dispositions.
Ce projet a été confié aux autorités compétentes qui vont décider de son statut final. Le projet final pourra être contraignant c’est-à-dire comportant des sanctions autres que celles prévues par la loi.