La fête de tabaski de cette année s’est tenue dans un contexte marqué par la crise sociopolitique dans les régions d’expression anglaise et l’insécurité dans l’Adamaoua. Ce qui a permis aux oulémas –théologien de l’islam– de prêcher la tolérance et le vivre ensemble harmonieux entre musulmans et Chrétiens du Cameroun en général et ceux de la région de l’Adamaoua particulièrement.Les différents champs de prière de la ville ont été pris d’assauts ce matin du 21 août 2018 pour la célébration de l’Aïd El Kébir communément appelée fête du mouton. Le célébrant principal du champ de prière du quartier Onaref, l’Imam Cheik Mohamadou Ali, dans on sermon, a mis l’accent sur «la tolérance et le vivre ensemble harmonieux», mais aussi sur «le pardon et le partage».
L’appel de l’Imam tiré du Saint Coran sonne comme une invite à l’acceptation de l’autre malgré sa différence. L’on retient en filigrane de ce message de l’Imam que la paix doit être «une quête permanente des fidèles musulmans», d’où l’exhortation à ne pas faire de l’expression Assalamu alekum une simple expression de salutation mais de vœux de paix comme le recommande Allah. Dans la suite de la prédication, il a invité les fidèles à faire preuve de pardon et de partage qui sont des éléments favorables à la promotion de la paix.
Pour le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, le message du prédicateur est clair et se situe dans le prolongement de la vision des pouvoirs publics dans la promotion de la paix et de cohésion sociale: «c’est un message de paix, de sécurité, de tranquillité et du vivre ensemble. Ce sont des thématiques qui ont été développées et qui collent donc au temps».
Au-delà des valeurs de paix, de pardon, de partage, de tolérance et du vivre ensemble, les fidèles ont été invités à s’approprier ces valeurs afin de faire du Cameroun une terre de paix dans toutes les dix régions. L’acte d’immolation du bélier au champ de prière du quartier Onaref par le lamido de Ngaoundéré Mohamadou Hayatou Issa a donné ainsi le ton de cet acte qui a été répercuté dans toutes les familles ayant les moyens de s’offrir l’animal à sacrifier.