Ce réseau composé de six personnes a introduit 74 noms sur une fausse liste des résultats du test de sélection de 1 000 instituteurs de l'enseignement maternel et primaire.
En ce moment, c’est l’actualité la plus commentée au sein du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Six personnes dont l'âge varie entre 31 et 38 ans, viennent d’être mises aux arrêts. Ces personnes ont créé une fausse liste des résultats du test de sélection de 1 000 instituteurs de l'enseignement maternel et primaire. Ceci pour le compte du ministère de l'Education de base au titre de l'exercice 2018. Dans cette liste, ils ont introduit 74 noms de personnes ayant monnayé pour être recrutés dans la Fonction publique.
Hier 31 juillet 2019, Joseph Le le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) a révélé la façon dont le pot-aux-roses a été découvert. Le Ministre était face à la presse. Il a raconté qu’une femme, dont le nom figurait dans la liste conçue par les six présumés faussaires, s’est présentée dans son département ministériel. Elle venait en fait pour prendre service suite à la proclamation des résultats dudit test. « Après vérification, son nom ne figurait pas sur la liste officielle. C'est ainsi qu'elle a sorti une liste de son sac à main et mes collaborateurs ont alors constaté qu'il s'agit d'un faux document. En poussant les recherches plus loin, l'on s'est rendu compte qu'elle n'est pas la seule à être inscrite sur cette fausse liste. 74 noms de Camerounais ont été introduits frauduleusement dans ce document », a relaté le Minfopra.
Avec l’action des éléments du Commissariat central n°1 de Yaoundé, le réseau des présumés faussaires a été démantelé. Cela s’est fait en collaboration avec le Ministère de la Fonction publique. Il y a eu une enquête diligentée par le Commissariat central n°1 de Yaoundé. Elle a été supervisée par le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn). Exprimant sa reconnaissance au Dgsn, Joseph Le a déclaré « il se pourrait qu'il y ait des complicités dans les rangs du Ministère et nous travaillons dessus. Ceux-là qui se seront rendus coupables de ces pratiques malsaines vont être sévèrement punis tant sur le plan administratif que pénal. Parce qu'il est hors de question de tolérer de tels actes ».
Joseph Le a pour une énième fois rappelé qu’aucun service n’est payant dans son département ministériel.
Liliane N.