Ces réfugiés majoritairement constitués de femmes, d’enfants et de personnes âgées ont été accueillies à Oundouma, une localité tchadienne située au bord du fleuve Logone, à un jet de pierre de la frontière camerounaise.
Le gouverneur de la province tchadienne Chari-Baguirmi, Gayang Souaré a annoncé l’arrivée dans sa région, de plus de 10 mille réfugiés camerounais fuyant les violences intercommunautaires dans l’Extrême Nord du Cameroun ayant fait 12 morts le 10 août dernier selon les chiffres officielles.
« Quelque 10 938 Camerounais, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été accueilli depuis mercredi à Oundouma, une localité tchadienne située au bord du fleuve Logone », a déclaré Gayang Souaré, gouverneur du Chari Baguirmi dimanche dernier.
À en croire le gouverneur Gayang Souaré, des dispositions ont été prises pour assurer le minimum vital à ces personnes « vulnérables et en détresse ». « Nous avons fait appel à nos partenaires humanitaires, qui sont actuellement sur le terrain. » a souligné le gouverneur.
Selon le site tchadien tchadinfos.com, l’Ecole publique du village Oundouma ou se sont installés les réfugiés camerounais peine à les contenir. Le journal rapporte que les tables bancs ont été transformés en couchage et les feuilles de rôniers en nattes pour la circonstance.
La population hôte quant à elle après trois jours d’accueil aurait épuisée son stock de période de soudure. « La situation est tout simplement critique » a souligné un membre de la délégation humanitaire descendue sur le terrain pour une évaluation.
Moutchoubé Salomon, un membre du service d’accueil contacté par tchadinfos.com a indiqué que les populations continuent d'affluer et la prise en charge devient de plus en plus difficile. « Les réfugiés n’ont pas à manger, ni logement, ils manquent de tout. Ils sont au bord du fleuve où il y a assez de moustiques, ces personnes, n’ont pas de moustiquaires, sans couvertures, sans nattes. Les enfants sont affamés, certains sont même malades. Il y a une urgence humanitaire, et les partenaires doivent intervenir pour sauver des vies humaines ».
Les affrontements intercommunautaires qui ont opposé, le 10 août dernier, des éleveurs arabes et des pêcheurs de l’ethnie Mousgoum à Logone-Birni, dans l’Extrême-Nord du Cameroun et fait 12 morts et plus de 40 blessés selon le gouvernement sont à l’origine de cette migration massive vers le pays voisin.
Le gouverneur de région, Midjiyawa Bakary, a entamé vendredi dernier, une visite de 48 heures dans l’arrondissement de Logone-Birni pout tenter de trouver une solution à ce problème.
Ariane Foguem