Une enquête judiciaire a été ouverte sur les événements qui ont conduit à un affrontement sanglant entre les détenus et les forces de sécurité à la prison centrale de Buea mardi dernier, 23 juillet 2019.
Vingt détenus soupçonnés d'être à la tête de la révolte répondraient aux questions d'officiers de police judiciaire après avoir été exfiltrés. Emmanuel René Sadi, ministre camerounais de la Communication, a déclaré dans un communiqué de presse le jeudi 25 juillet 2019 que deux forces de sécurité et 43 détenus ont été blessés dans l'affrontement tandis qu'un autre est dans un état critique dans un hôpital local.
La bibliothèque, les magasins d'alimentation et les réserves et le bureau de la discipline ont été rasés. « Le 23 juillet 2019, des personnes en détention provisoire en raison de la situation sociopolitique actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont déclenché une émeute à la prison principale de Buea », écrit Sadi.
Le porte-parole du gouvernement dit qu'après avoir barricadé l'entrée principale de la prison, les détenus ont ensuite dispersé et brûlé diverses installations du centre de détention. Les autorités pénitentiaires, de sécurité et administratives auraient pris rapidement des mesures pour rétablir le calme.
Sadi écrit que lorsque les détenus ont refusé d'écouter le dialogue et sont devenus violents, les forces de l'ordre sont intervenues pour rétablir le calme, l'ordre et la discipline.
Le ministre de la Communication insiste sur le fait qu'aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée, mais que d'autres pertes ont été enregistrées. Deux éléments des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus ont également été blessés. Plus de 20 des détenus blessés auraient été soignés rapidement à l'infirmerie de la prison. Un autre détenu se trouve dans une situation critique dans un hôpital local où des soins spécialisés sont dispensés.
Sadi note que la bibliothèque, le bureau chargé de la discipline, le magasin d'alimentation et son contenu ont été brûlés. « Dans le cadre des opérations de sécurisation du site, les forces de l'ordre ont procédé à l'ouverture d'enquêtes », peut-on lire dans le communiqué de Sadi.
20 insurgés identifiés comme leaders de la révolte ont été mis à la disposition de la police judiciaire de la région sud-ouest pour exploitation. Le porte-parole du gouvernement exprime ses regrets à la suite de l'incident, assurant à tous que la justice continuera de travailler en toute équité et indépendance.
Otric N.