En parcourant les réseaux sociaux, l’on compte des dizaines de groupes dans lesquels jeunes filles et dames d’un certain âge viennent s’épancher, racontant chacune sa malheureuse expérience avec les hommes et vouant ces derniers aux gémonies
« Je suis mère célibataire et fière de l’être » : C’est ainsi que toutes ou presque annoncent leur arrivée, après avoir adhésion dans ces groupes sociaux, mettant à côté de la leur, les photos de leurs bébés qu’elles semblent présenter comme des trophées.
Toutes ont une histoire commune « Elles sont tombées amoureuses d’un garçon et, malheureusement, elles ont été leurrées, puis abandonnées avec un ou plusieurs enfants dont elles ont dorénavant l’obligation de s’occuper, qu’elles aient ou non un emploi ».
Les causes de cette situation
Au-delà des relations entretenues avec des hommes irresponsables, il faut dire que certaines filles ou femmes présument encore que c’est en faisant des enfants, parfois sans le consentement des partenaires que l’on peut retenir ces derniers. Un piège vieux comme le monde et qui ne fonctionne presque plus, étant donné que très peu s’accommodent de telles considérations, surtout les hommes mariés et nantis.
En quête d’aventure, ils racontent tout et n’importe quoi, présentant parfois leurs épouses comme des personnes qui leur ont été imposées pour telle ou telles autres raisons et dont ils ne peuvent malheureusement pas se défaire, parce qu’ils craignent ci ou ça.
Jouant avec la psychologie de celles qui sont en quête d’un mariage à tous les prix, ces hommes en profitent « outrageusement », et prennent la clé des champs lorsque survient la grossesse. C’est à cet instant que commence le calvaire, car, rejetées par les familles, abandonnées à leur triste sort, quelques unes donnent naissance à ces enfants dont elles n’ont pas toujours les moyens de s’en occuper.
La troisième catégorie est celle de ces femmes qui vivent en concubinage avec des hommes qui feignent de les aimer, juste parce qu’ils veulent profiter des biens matériels dont disposent leur compagne ; Sans aucun état d’âme, ils se font entretenir, promettant à la femme que dès que leur situation financière personnelle va changer, ils vont convoler en justes noces avec elles.
Ce sont les mêmes qui exigent que leurs concubines leur donnent des enfants, arguant que c’est une preuve d’amour. Nourris et blanchis, ils prennent cependant la poudre d’escampette dès lors que l’objectif personnel est atteint, trouvant désormais tous les défauts à celles qui ont été un soutien à toute épreuve pour eux, déclarant, toute honte bue que « leurs enfants vont les chercher lorsqu’ils seront grands, parce qu’il s’agit de leur sang »…
Le recours aux services sociaux
Elles sont très peu nombreuses, celles qui entreprennent de s’y rendre, pour moult raisons ; D’abord la méconnaissance, mais beaucoup plus à cause de l’arnaque dont certaines femmes ont été victimes sans pour autant obtenir les résultats escomptés ; Car, il convient de le souligner, la quasi majorité des travailleurs sociaux pensent que les mères célibataires sont leur vache à lait.
Sans le moindre battement de cils, ils les grugent à volonté, les laissant plus démunies encore, sans oublier les commentaires mal placés que d’aucuns se permettent de faire.
Le seul espace qui reste aux mères célibataires, semblent donc être les réseaux sociaux, lieu où dans l’anonymat, elles peuvent librement s’épancher car elles y rencontrent leurs semblables.
Elles se donnent mutuellement des conseils plus ou moins avisés et savent qu’il y’aura toujours une personne pour leur dire ce qu’il convient de faire, au regard des difficultés qu’elles rencontrent.
Il serait peut être de bon ton que les départements ministériels concernés par cette problématique ouvrent des pages sur les réseaux sociaux, et que divers responsables viennent entretenir les mères célibataires en choisissant des thématiques précises.
Une telle approche pourrait éventuellement les aider à savoir par exemple ce qu’il convient de faire, lorsqu’il faut notamment établir l’acte de naissance de l’enfant ; bénéficier d’une pension alimentaire…
Nicole Ricci Minyem