Le concours de sélection de la plus belle fille du Cameroun s’est tenu ce samedi 28 décembre au Palais des sports de Yaoundé. Une cérémonie pas très courue. De plus, de nombreux manquements criards dans l’organisation sont venus donner raison à ceux qui ont choisi de ne plus faire confiance à cette compétition.
Manifestement, il faut interroger le sérieux et le professionnalisme des personnes qui entourent Mme Ingrid Amougou, la présidente du COMICA, le Comité d’Organisation Miss Cameroun. Après une année de trêve, consécutive à une sanction décidée par l’ancien ministre des arts et de la culture, Narcisse Mouelle Kombi, le concours Miss Cameroun est revenu sur la scène avec beaucoup de nouveautés certes, mais la cérémonie de clôture a vite fait oublier les quelques efforts d’amélioration consentie par le Comité d’Organisation.
La 14e édition du concours Miss Cameroun n’a pas tenu la promesse des fleurs. La qualité de l'image telle que diffusée sur les antennes de CANAL2 international est déplorable. Pour cause, le mauvais éclairage de la scène. Le plateau est sombre et le rendu est désespérant. Conséquence, on ne distingue pas les visages des candidates. La présentation d'un jury que la caméra n'a filmé à aucun moment pratiquement de la soirée. Mais c’est le duo de présentation en lui-même qui va mettre le comble au gâchis de cette cérémonie. Dora Shey, plutôt amorphe et timide, à qui on a adjoint un apprenti qui a passé l’essentiel de la soirée à bégayer devant le parterre d’invités venus pour la circonstance. Le jeune Dorval Nzouetom pour qui c’était un baptême de feu a complètement foiré sur toute la ligne.
Du fait de cette présentation tatillonne, on se retrouve avec un excès de temps morts entre les différentes articulations. Le choix des musiques, exécrable. La présentation des candidates qui se fait sans que le numéro ne soit associé au nom des candidates, or le vote se fait en rapport avec le numéro. Encore que toutes les candidates n'ont pas eu droit au passage de présentation. Au moment où le présentateur lit le nom des candidates, aucun visage n’apparaît. On a aucune idée de qui elles sont. Ajouté à tout cela la polémique autour de la vraie fausse maladie de Miss Nord, pressentie pour être la favorite de cette compétition.
Trop d’amateurisme dans la conduite de cette cérémonie. D’aucuns ont vite fait de dire qu’ils comprennent pourquoi la Première Dame Chantal BIYA a décidé de poser un lapin à l’organisation.
Stéphane NZESSEU