Après avoir passé 72 heures dans les geôles de new bell à Douala, la journaliste de Équinoxe télévision est arrivée chez elle a 14h30 ce samedi
C'Est avec un sourire éclatant que la jeune femme a franchi les portes de la prison centrale de new bell, ce samedi, accueillie par les doux rayons de soleil de ce mois de novembre. Un temps clément, qui accompagne ces moments de joie et de bonheur intense que Mimi Mefo Takoumbou partage avec ceux qui sont venus l'accueillir, à sa sortie des geôles. Sur la cour de cette prison tristement célèbre, on peut remarquer la présence de Me Alice Nkom, Mathieu Nathanaël Njog, secrétaire général du syndicat national des journalistes du Cameroun et de ses collègues de la chaîne équinoxe tv. Impossible de ne pas remarquer l'entrain, la force de caractère que la journaliste affiche, malgré les heures difficiles qu' elle vient de traverser. Et, pour ceux qui étaient encore sceptiques, le communiqué de Sévérin Tchounkeu vient ôter le doute.
Équinoxe télévision a le plaisir d'annoncer la libération de sa rédactrice en chef adjointe en charge du desk anglais Mimi Mefo Takambou ce samedi 10 novembre 2018.
Le Pdg de cette chaîne de télévision poursuit ses propos en remerciant tous ceux qui se sont investis pour que cette libération soit possible: " Équinoxe télévision remercie toutes les personnes qui ont oeuvré de près ou de loin pour ce dénouement heureux. Nous remercions particulièrement le pool des avocats qui s'est mobilisé à cet effet. Nous remercions toutes les organisations socioprofessionnelles, l'opinion publique nationale et internationale, les autorités publiques et religieuses".
La troisième partie de sa correspondance présente le professionnalisme avec lequel les informations sont traitées dans ce média: " Équinoxe télévision est une chaîne de télévision indépendante, professionnelle qui, au delà de l'image rend compte..."
Les faits
C'Est mercredi dernier que la rédactrice en chef de Équinoxe télévision et radio de langue anglaise a été entendue chez le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Douala avant d'être conduite avec des menottes aux poignets vers la prison de new bell. Elle est alors accusée de propagation de fausses nouvelles, d'apologie du terrorisme et de cybercriminalité.
Sa convocation signée par un officier de police judiciaire indiquait pourtant " Propagation de fausses nouvelles" et " cybercriminalité".
Des chefs d'accusations nés parce que la journaliste, tout en citant pourtant la source a relayé une information qui accusait l'armée camerounaise d'être à l'origine du meurtre perpétré contre un pasteur américain.
Sa gestion professionnelle de cette information n'a pas semblé émouvoir veux qui ont choisi de lui faire goûter à l'enfer de l'emprisonnement, sans avoir été jugée. Le fait qu' elle bénéficie de la présomption d'innocence n'a non plus semblé émouvoir ceux qui l'ont condamné. La sortie de Issa Tchiroma, ministre de la communication venue présenter la version des faits du gouvernement était l'élément qui manquait pour faire de cette journaliste dont les collaborateurs louent le professionnalisme, une " terroriste".
Toutes les poursuites engagées contre elle ont été annulée par le Chef de l'État
Nicole Ricci Minyem