Ces appuis leur ont été donnés par l’Organisation non gouvernementale (Ong) Plan international, à travers le Projet d’assistance aux personnes retournées. La cérémonie a eu lieu le 15 janvier 2019, dans l’enceinte de la Sar/Sm de Mokolo.
5200 personnes qui avaient fui leur localité à cause des attaques de la secte terroriste Boko Haram ont choisi de regagner leur domicile ayant constaté que le calme est revenu dans leur zones d’habitation. Dans l’optique de leur permettre de s’en sortir en lançant des activités génératrices des revenus, ces ex-déplacés viennent de recevoir des dons matériels composés des motopompes complètes au nombre de huit. Il y avait aussi 8 tuyaux de 100 mètres chacun.
Ces appuis matériels ont été mis à la disposition de huit villages. Lesdits villages sont dans les arrondissements de Koza et de Mokolo. IL y en a 2 à Koza et 6 à Mokolo. Pour être plus précis c’est entre les mains des associations et non des individus que le matériel susmentionné a été placé. D’après Mefiré Arouna le superviseur des activités de terrain de Plan international dans le Mayo-Tsanaga, des comités de gestion de ces kits.
La cérémonie a été aussi le lieu de formation de 120 chefs de familles aux techniques et stratégies à mettre sur pied pour bien conduire des activités génératrices de revenus. Le geste de l’Ong a été salué par les autorités. A l’instar de Christophe Joseph Biloa Abouma le Sous-préfet de Mokolo. Il a rappelé que Plan International ne cesse de poser de pareils actes pour les couches sociales défavorisées.
Le fait de pouvoir recevoir un soutien matériel et de bénéficier d’une formation est assez important pour les ex-déplacés. Parce que cela leur permettra de mieux s’occuper surtout de leurs enfants parfois victimes d’enrôlement. Et parlant justement d’enrôlement, il faut souligner que les autorités ont pris des mesures pour combattre ce phénomène. A travers le PNDP, le Cameroun a initié un projet de lutte contre la pauvreté dans onze arrondissements de l’Extrême-Nord. Le projet se présente sous la dénomination «méthode Himo (Haute intensité de main d’œuvre)». Il est implémenté au Cameroun depuis le 03 novembre 2014 dans le cadre du Programme national de développement participatif (PNDP), lequel vise à améliorer la situation socio-économique des populations dans les communes tout en y renforçant les actions en faveur de la décentralisation.
Ce projet a été mis sur pied alors que le groupe islamiste Boko Haram mène des incursions armées dans l’Extrême-Nord. Les populations déjà affectées par une crise alimentaire subissaient aussi les activités terroristes de Boko Haram. Le groupe y trouvait des volontaires pour renforcer ses effectifs, par des enlèvements ou l’enrôlement volontaire. Les jeunes ainsi recrutés étaient formés à l’art de la guerre puis renvoyés pour mener des attaques dans leurs propres localités.
1130 jeunes environs (dont 350 femmes) ont été recrutés durant la phase pilote du projet Himo. Ils ont bénéficié d’une formation, d’un suivi médical et psychologique avant d’être recruté au sein des entreprises ayant accepté de collaborer avec le gouvernement dans le cadre de ce projet.
Les bénéficiaires ont préalablement été coachés sur l’entreprenariat. Travaux aux termes desquels ils ont individuellement choisi un domaine d’investissement. Pour financer les activités, ils ont d’abord eu droit à un emploi sur divers chantiers de développement dans leurs arrondissements d’origine. Ils y travaillaient cinq jours sur sept et avaient droit à des salaires journaliers minimum de 3000 Francs CFA « fixé selon les pratiques locales et après la prise en compte des épargnes nécessaires pour réaliser l’investissement», a indiqué le responsable technique du PNDP, Fréderick Bandon, à l’occasion de la présentation des résultats de la première phase de la méthode Himo, vendredi.
Liliane N.