Une réunion avec les principaux responsables du parti dans le département de la Mvila a eu lieu à Ebolowa le 4 septembre dernier. Il était question de trouver des solutions urgentes aux remous exprimés par les populations à la base.Dans les huit arrondissements du département de la Mvila, les militants du RDPC sont en colère. Ils accusent l’élite politique de les maintenir dans la pauvreté, la précarité et le Besoin. Selon un militant qui a requis l’anonymat par peur de représailles, «tous sont coupables de cette situation puisqu’ils ont été incapables de gérer la décentralisation. Dites-moi quel est le profil des maires de la Mvila et vous comprendrez les réactions de ces populations».
Le département de la Mvila reste criardement enclavé. Pas de routes praticables, d’électricité et autres commodités du monde moderne. Pour toutes ces raisons et de bien d’autres, la victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre prochain reste suffisamment hypothéquée. Pour inverser la tendance, les responsables politiques du RDPC dans le département de la Mvila envisagent des solutions urgentes et réalistes.
Pour l’honorable Jean Jacques Zam, «c’est tout à fait normal de tenir un discours vérité à ces populations puisque ce n’est pas en un mois qu’on va résoudre tous leurs problèmes et leur rendre la vie paradisiaque». Invités à cette concertation, les Délégués régionaux des Travaux publics, de l’entreprise Eneo, en charge de la distribution de l’énergie électrique, de l’eau et de l’énergie, ont apporté des réponses techniques aux préoccupations de l’heure dans la Mvila.
L’évaluation de la situation sur le terrain impose de fait à la Délégation permanente départementale du RDPC pour la Mvila de corriger au plus vite les mauvais choix stratégiques effectués dans ce département depuis des années. Et si la Mvila veut garder sa réputation de «bastion imprenable» et de «socle granitique» du RDPC, il est plus que jamais opportun de prendre en compte les désidératas des populations.