A quelques semaines du rendez-vous du 03 septembre, la communauté éducative dans la région met les bouchés doubles pour un début effectif des cours dès le premier jour des classes.L’ambiance dans les marchés, les établissements scolaires et les librairies dans la ville de Ngaoundéré laisse planer un air de rentrée de classe imminente. A dix huit jours du début des classes pour les écoliers de la maternelle, du primaire et leurs aînés du secondaire, l’heure est aux derniers réglages.
A Ngaoundéré, les coins de rues sont bondés des fournitures scolaires et autres matériels didactiques. Ici, les vendeurs ambulants qui se recrutent parmi les jeunes scolaires ou non se frottent déjà les mains. Le marché, bien que timide encore, leur permet déjà de trouver leurs comptes. A longueur de journée, ils arpentent les coins et recoins des quartiers à la recherche des potentiels clients.
Les lieux de forte affluence comme les stades de football qui abritent les rencontres des championnats de vacances qui se jouent dans la ville représentent également un potentiel marché pour écouler la marchandise. Celle-ci est généralement constituée des sacs, classeurs et gourdes pour les tout-petits de la maternelle et de la SIL.
Dans les librairies de la ville, les gérants s’activent afin de mettre à la disposition des parents les livres au programme et autres matériels pour la réussite des enfants. Bien que certains livres ne soient pas encore disponibles dans les rayons du fait de leur introduction au programme cette année, les commandes sont déjà passées auprès des éditeurs. Les parents, en attendant le salaire du mois d’août, ont les yeux rivés sur le calendrier afin de procéder aux achats du nécessaire pour la rentrée prochaine. Les boutiques sont aussi achalandées des tenues des différents établissements.
Dans les établissements, ce sont les travaux de réfection des salles et le recrutement de nouveaux élèves qui meublent le quotidien des responsables de ces structures d’apprentissage. Dans l’arrondissement de Ngan-ha, dans la Vina par exemple, le sous-préfet est monté lui-même au créneau avec l’instruction de la réfection des établissements de son unité de commandement.
Dans certains établissements du centre urbain, des stratégies de recrutement des nouveaux élèves pour les classes de 6è et de 2nde sont mises en œuvre. Pour le cas des élèves exclus au cours de la dernière année scolaire, ils sont soumis à des travaux d’intérêts communautaires avant de se voir admis à nouveaux au sein de ceux-ci.
Pour les établissements autorisés à ouvrir leurs portes cette année scolaire, les affiches inondent la ville pour attirer les parents. Les radios communautaires sont aussi mises à contribution pour véhiculer le message sur l’ouverture de ces nouveaux collèges.
Evitant les bousculades de dernière minute dans les marchés avec la surenchère des prix, certains parents jouent la carte de la prudence en achetant dès maintenant les fournitures scolaires. Pour les établissements qui ne fournissent pas les uniformes, l’heure est aussi aux achats des tissus et les tailleurs commencent déjà à faire de bonnes affaires.
A seulement trois semaines du kick off de la prochaine rentrée scolaire, la ville de Ngaoundéré se pare déjà aux couleurs des débuts de classe.