La promiscuité constitue le lot quotidien des populations de la région du Nord et de la ville de Garoua en particulier. La vente du carburant frelaté communément appelé «Zoua Zoua» continue son bout de chemin dans la capitale régionale du Nord, malgré la destruction des centaines de fûts de ce combustible il y a quelques mois par les autorités locales.A cela s’ajoute l’occupation des zones à risques tels les marécages et les flancs de montagnes qui sont envahis par des habitations. Des risques sont permanents, et le danger plane sur la population. Certains n’hésitent pas à construire au bas de grosses pierres qui surplombent leur domicile et suspendues sur les toits des maisons. Les habitants des bas-fonds et des zones de marécages quant à eux vivent le pire des inondations chaque année en saison pluvieuse. Au quartier Lidiré non lion de l’école Bénoué où la zone agricole est peuplée des maisons, l’on ne vit plus que sur le qui-vive au moindre coup de tonnerre.
«Ici, nous sommes débordés par les eaux de la rivière après chaque grande pluie. L’année dernière au mois d’août, l’eau a envahi toute notre maison, tous les meubles ont été engloutis dans les eaux. Les diplômes et actes de naissance de mes enfants ont été détruits. Nous avons été obligés de quitter la maison pour aller passer la nuit ailleurs», explique Fadimatou Sadou, une mère de famille.
Toutefois après le passage des vagues d’eau, Fadimatou Sadou et ses enfants avaient regagné leur demeure et y mènent toujours leur vie, laissant ainsi leur sort à la providence. Et le calvaire est loin de finir au regard des conditions précaires.
Dans la région du Nord Cameroun, certains se demandent même pourquoi ce mutisme des autorités face à un problème qui prend de plus en plus corps dans la ville. Attendent-ils que des catastrophes telles les inondations surviennent pour agir ? Il faudrait que les autorités compétences en la matière prennent les choses en main pour réactualiser le plan de la ville de Garoua, afin de juguler le problème de constructions anarchiques que la ville connaît en ce moment.