Quelques commerçants et consommateurs véreux continuent d’utiliser ces emballages plastiques proscrits dans la région du Nord au Cameroun.
Près de six ans environ après l’entrée en vigueur de la réglementation interdisant l’importation, la commercialisation et l’utilisation des emballages plastiques non biodégradables au Cameroun, quelques poches de résistance sont encore enregistrées ça et là pour ce qui est de la région du Nord.
Ancien Grand marché de Garoua, il est 11h, ce lundi 18 Mars 2019, la place commerciale grouille de monde. Parmi les bouchers qui occupent l’un des grands hangars du marché, Malam Garba emballe dans du sac plastique noir quelques 5 kg de viande de bœuf, commandés par l’un de ses clients habituels. Même si son voisin de gauche, Ahmadou Bouba, importuné par notre présence, s’empresse de brandir les emballages en papier qu’il utilise pour ses clients ; un clin d’œil dans les parages nous fait découvrir le pot aux roses.
Bon nombre de bouchers font en fait encore usage et de manière très subtile de ces emballages prohibés. Ce, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation et autres opérations de contrôle et de répression déjà menées jusqu’ici sur le terrain.
A la délégation départementale de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable de la Bénoué, le maître des lieux, Manou Godjé, fait savoir que depuis l’entrée en vigueur de la réglementation sur les emballages plastiques, des équipes opérationnelles de contrôle et de répression ont été mises sur pied et sont en permanence à pied d’œuvre sur le terrain au niveau de tous les arrondissements du département.
A la date du 18 mars 2019, a-t-il révélé au reporter, 582 tonnes d’emballages plastiques non biodégradables ont été saisis à travers le département. C’est dire, appuie-t-il, qu’aucun effort n’est ménagé quant à la mise en application de ces mesures.
Félix Swaboka