C’est au petit matin qu’il est aperçu par les habitants du coin qui s’empressent de le délivrer de ses liens
Chauffeur de taxi, Il raconte sa mésaventure
« Je m’appelle Same Raoul. Je réside au niveau de TKC Mendong. C’est un monsieur qui stoppe le taxi et me dit commissariat Odza 500 frs et j’ai accepté de le prendre. J’ai porté d’autres clients en route et chacun arrivé là où il devait arriver est descendu. Le client d’Odza est resté dans la voiture et quand nous sommes arrivés à destination, il me dit qu’il est vendeur de chaussures ; qu’on l’a appelé au niveau de la savonnerie pour livrer trois paires…
Je continue avec lui au niveau de petrolex et il me supplie d’avancer encore et c’est à ce moment que les deux autres entrent. Celui qui était assis juste derrière moi me prend fortement au niveau du cou et il pointe son arme sur moi, en me faisant comprendre que si je tente le moindre mouvement, il va m’abattre. Ils m’ont frappé, m’ont enlevé le tricot qu’ils ont mis autour de ma bouche et ont coupé la ceinture de sécurité pour m’attacher avec. Ce n’est pas mon taxi, je travaille pour quelqu’un d’autre ».
Frederic Owoundi- l’une des personnes lui ayant porté secours raconte
« C’est depuis deux heure du matin que je l’entends crier. En se tordant, il a réussi à baisser le tricot qu’ils lui ont mis au niveau de la bouche. Je regarde tout autour, comme nous aussi, on a des agressions de notre côté-là bas vers les rails et je ne vois personne…
J’ai même dit que j’espère que ce n’est pas un modèle pour attirer les gens. Et c’est ce matin que j’ai décidé de venir voir en m’orientant à partir de la provenance des cris entendus depuis la nuit. Il a crié toute la nuit et, s’il avait plu, les courants d’eau qui passent fortement ici l’auraient certainement emporté. Attaché comme il est, ces bandits auraient même dû aller le jeter au bord de la route mais, venir et l’abandonner ici, ligoté comme ça, c’est vraiment terrible ».
Les agresseurs du jeune homme sont finalement partis avec le taxi, très certainement pour commettre d’autres forfaits.
Ceux qui lui ont porté secours espèrent que « son patron saura se montrer compréhensif et ne vont pas l’accuser d’être de mèche avec les bandits. C’est aussi pour cette raison que la vidéo a été tournée ».
Nicole Ricci Minyem