Un mois après la suspension de la police municipale, le Préfet du département du Mfoundi en parlant du retour de la police municipale à Yaoundé, reprécise le rôle qui est le sien.
Le temps de la suspension des activités de la police municipale dans la ville de Yaoundé s’est révélé être un test, pour voir la capacité de la population dans toutes ses couches à s’autogérer. Le verdict des autorités administratives est sans appel. « Ces syndicats ont fait la démonstration de leur incapacité à s’autogérer », a déclaré Jean Claude Tsila le Préfet du département du Mfoundi. Cela revient à dire que la police municipale est importante pour lutter contre l’incivisme et le désordre urbain.
« Nous ne nous sommes pas croisés les bras pendant cette période de suspension. Au niveau du gouvernement, la réflexion a été engagée et le constat est clair. La police municipale est indispensable. Nous sommes arrivés à cette conclusion-là, pour suppléer l’action de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Cette police est nécessaire pour mettre de l’ordre dans nos marchés, mais également au niveau de la circulation dans la ville », souligne Jean Claude Tsila dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Toutefois, les autorités se veulent précises sur le travail qui est attendu de la police municipale. Parce qu’il convient de noter que celle-ci s’est souvent illustrée par des actions ayant provoqué au soulèvement populaire. Comme cela fut le cas au mois de février dernier. Le 13 de ce mois, suite à un contrôle inopiné de ladite police, il y avait eu une altercation avec un conducteur de moto-taxi. L’altercation ayant dégénéré, le Préfet s’était vu obligé de suspendre pour la période d’un mois, la police municipale.
« La police municipale a des cibles. Il y a d’abord la lutte contre le désordre orchestré dans nos marchés, où des routes sont construites puis envahies par des commerçants qui s’installent sur la chaussée. Ils accompagnent aussi les dispositions prises par rapport aux motos-taxis et à l’acte que j’ai signé avec le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé pour fixer les zones ouvertes et les zones interdites à leur circulation. La police municipale nous aide en somme à lutter contre le désordre urbain. C’est vrai nous avons des services classiques, mais le problème d’effectifs est tel qu’à certains moments il va falloir stationner des éléments de la police municipale à des endroits précis », souligne le Préfet.
Liliane N.