L’arnaque est instaurée par tous ceux qui ont des boutiques de recharge de crédit ou transfert d’argent qui exigent qu’une somme de 100 ou 200 FRS leur soit remise lorsqu’un usager fait une opération en deçà de dix mille Francs.
Un trafic qui se passe à ciel ouvert devant l’enceinte de l’hôpital Central de Yaoundé
« C’est comme cela ici, c’est une règle qui est instaurée ici et tous ceux qui viennent doivent le faire ou alors partir du côté de la ville pour opérer une transaction… ».
Lorsqu’on pose la question de savoir si cette manière de procéder est légale ? Motus et bouche cousue, avec mépris, l’on vous fait comprendre que toutes vos questions sont inopportunes.
Le même scénario se répète auprès de trois – quatre autres travailleurs de "call box".
Attitude méconnue dans les maisons de téléphonie mobile
Rendue au niveau des directions régionales de Mtn et Orange pour essayer de démêler cet écheveau et comprendre comment une telle chose peut arriver, il s’avère que nul n’est au courant de ces transactions mafieuses.
L’on nous fait croire que dans les points de vente agréés, des clauses sont signées avec un pourcentage qui doit être reversé selon les termes définis mais, qu’en aucune manière, on ne saurait leur attribuer la responsabilité de ce trafic.
Profiter de la détresse des autres pour se faire un maximum d’argent
Aucune décence face à la souffrance et au désarroi de ceux qui peuvent avoir en urgence, besoin d’un transfert pour sauver la vie d’un proche.
Au contraire, voilà des individus qui surfent justement sur la détresse ressentie par ceux qui requièrent leurs services, afin de s’en mettre plein les poches.
Aucune personne soumise à un cas urgent de maladie ne peut rester là, à discuter pour 100 ou 200 Frs alors qu’à l’intérieur, l’argent est attendu pour que la prise en charge de son malade soit effective.
Ce n’est pas la seule arnaque ouverte autour des services de téléphonie mobile au Cameroun
C’est pratiquement le même traumatisme que vivent les consommateurs qui veulent se faire identifier. Vivant dans une permanente crainte de voir interrompre leur ligne téléphonique et n’ayant peut être pas toujours le temps de s’asseoir pendant longtemps devant les maisons agrées Mtn et Orange, ils optent pour des « raccourcis » et s’adressent à ceux qui se trouvent à proximité.
Ces derniers exigent la somme de 500 Frs pour mener l’opération, alors que l’identification est gratuite dans les points agrées.
De toutes les manières, qui peut faire quoi ? Etant donné que certains Camerounais pensent que « Les lois sont en fait des loisirs » et chacun peut faire ce qu’il veut, comme et quand il le veut, "chacun fait ses lois et est chef dans son espace". Les dénonciations ne servent qu’à ceux qui les font. Regrettable.
Nicole Ricci Minyem